L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis (EAU) sont parvenus à un compromis sur la stratégie de production de l’Opep+, a-t-on appris mercredi d’une source proche des discussions, ce qui pourrait favoriser une augmentation de l’offre mondiale de brut et la baisse du prix du baril.
Le cours du Brent a cédé jusqu’à plus d’un dollar en réaction à cette information pour revenir vers 75,50 dollars.
Dans un communiqué, le ministère de l’Energie des Emirats a toutefois déclaré que les discussions se poursuivaient et qu’un accord formel n’était pas encore conclu.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, dont la Russie, regroupés sous l’appellation « Opep+ », n’étaient pas parvenus il y a deux semaines à s’entendre sur l’évolution de leur production dans les mois à venir, les EAU ayant rejeté une proposition défendue par l’Arabie saoudite et la Russie.
L’an dernier, au début de la crise du coronavirus, les pays de l’Opep+ s’étaient accordés pour réduire de près de 10 millions de barils par jour (bpj) leur production globale afin de soutenir les cours. Ces mesures ont été partiellement assouplies au fil des mois et la réduction de la production est actuellement d’environ 5,8 millions de bpj.
Le projet russo-saoudien auquel se sont opposés les EAU visait à augmenter l’offre de deux millions de bpj pour faire refluer les cours, qui ont récemment atteint leur plus haut niveau depuis deux ans et demi.
La source au sein de l’Opep+ a expliqué que Ryad avait accepté la demande d’Abou Dhabi de retenir comme référence pour la production des EAU un niveau de 3,65 millions de bpj à partir d’avril 2022, contre 3,168 millions actuellement.
Cette concession permettrait de prolonger l’accord global jusqu’à la fin 2022, a précisé la source.
L’Opep+ doit encore prendre une décision définitive sur sa production et on ignorait dans l’immédiat si d’autres pays réclamaient un ajustement de leur niveau de production de référence.
Source: Sputnik