Les déclarations du secrétaire d’État français chargé des Affaires européennes Clément Beaune, qui a appelé les pays de l’UE à ne pas reconnaître les vaccins anti-Covid russes et chinois, sont inacceptables, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
«Des nations entières se voient refuser des droits et possibilités égaux, contrairement à la loi, à l’éthique et à la morale», a-t-elle écrit sur Telegram.
Selon elle, de tels appels «poussent le monde vers la confrontation au moment où il traverse les dures épreuves de la pandémie».
Auparavant, Clément Beaune avait mis les membres de l’Union européenne en garde contre la «reconnaissance de certains vaccins, comme le russe ou le chinois». «Nous, on dit à nos partenaires européens: ˝Attention! Non pour ces vaccins˝», a-t-il insisté.
L’EMA évalue le Spoutnik V depuis mars
Pour le moment, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a homologué quatre vaccins contre le nouveau coronavirus: celui de Pfizer/BioNTech, le produit de Moderna, l’AstraZeneca et la préparation de chez Johnson & Johnson. Le Spoutnik V russe, premier vaccin anti-Covid enregistré dans le monde, est toujours en cours d’examen par l’Agence depuis le début du mois de mars.
La Hongrie et la Slovaquie sont les seuls pays de l’Union européenne à avoir eu recours au Spoutnik V sans attendre l’aval de l’EMA. En Hongrie, près d’un million de personnes ont reçu deux doses de vaccin russe, tandis qu’en Slovaquie seules 10.000 personnes ont opté pour le Spoutnik V en s’inscrivant pour la vaccination.
Des campagnes de vaccination efficaces
Plus tôt dans la semaine, la revue Nature a constaté que les campagnes de vaccination impliquant le vaccin russe avaient bien prouvé l’innocuité et l’efficacité de ce dernier.
La revue a pourtant indiqué que des questions demeuraient quant à «la qualité de surveillance des possibles effets secondaires», tout en soulignant qu’au Brésil, où le vaccin russe a été administré à près de 2,8 millions de personnes, ces désagréments étaient minimes. Dans le même temps, ni l’Argentine, ni la Serbie -qui ont elles aussi largement utilisé le Spoutnik V-, n’ont rapporté de cas d’apparition de caillots sanguins après une vaccination avec la préparation russe.
Source: Avec Sputnik