L’ex-président américain Donald Trump a exprimé le samedi 19 juin sa déception face aux électeurs juifs américains, dont la majorité ont voté à la dernière présidentielle en novembre 2020 en faveur de son rival Joe Biden.
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire ultra-orthodoxe Ami, publiée à Brooklyn aux États-Unis, Trump a évoqué les mesures qu’il a prises en faveur d' »Israël », notamment en ce qui concerne la ville sainte d’al-Qods Jérusalem occupée, le plateau du Golan et sur le dossier nucléaire iranien. Indiquant qu’il attendait en échange au soutien de l’électeur juif, il a déclaré que la réalité l’a conduit à conclure que « les juifs américains n’aiment pas assez Israël », selon lui.
« Je pense que nous avons obtenu 25% du vote juif, ce qui est illogique, et cela me semble étrange », a déclaré Trump au journal.
La remise en cause par Trump de la « loyauté » des Juifs américains envers « Israël » a suscité des critiques dans les cercles juifs. Le sénateur démocrate américain Brian Schatz l’a considéré comme une «métaphore antisémite ».
« Je suis fier d’être juif américain et je ne laisserai personne déterminer à quel point j’aime Israël », a déclaré Schatz sur Twitter.
Ce n’est pas la première fois que Trump dit que les Juifs américains ne soutiennent pas assez « Israël ». Lors de la conférence du Conseil israélien américain AIPAC qui s’est tenue à Hollywood, en Floride, en décembre 2019, il avait dit : « Beaucoup de Juifs ont voté pour l’administration précédente. Un jour, vous allez devoir me l’expliquer parce que je pense que l’administration Obama n’aimait pas Israël. Certains Juifs n’aiment pas assez Israël. »
À l’époque, le président exécutif de l’AIPAC David Harris, avait commenté les propos de Trump en déclarant : « Les propos du président sont scandaleusement conflictuels et ne conviennent pas à celui qui occupe la plus haute fonction élue » aux États-Unis.
Il a souligné que « les Juifs américains, comme tous les Américains, ont des opinions et des priorités politiques diverses ».
« Son évaluation de l’étendue de leurs connaissances ou de leur loyauté en fonction de leurs préférences partisanes est inappropriée ou indésirable, voire même dangereuse dans tous le sens du terme », a-t-il objecté.
Source: Traduit à partir d'AlMayadeen