La nouvelle stratégie de l’Union européenne concernant la Russie –qui repose sur trois «lignes directrices»– a été mise au point par des personnes qui ont «des problèmes» avec «la perception de la réalité», affirme la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Les trois grands principes qui régissent désormais la politique de l’UE vis-à-vis de la Russie –riposter, contraindre et dialoguer– ont reçu ce 16 juin une évaluation de la part de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«Ceux qui ont inventé ce concept semblent avoir des problèmes avec l’étude de l’histoire, la perception de la réalité et la prévalence des phobies sur une vision créative du monde», a-t-elle écrit dans Telegram.
Le rapport sur l’approche des relations avec la Russie a été élaboré par Josep Borrel pour le sommet de l’UE prévu pour les 24 et 25 juin.
Le chef de la diplomatie européenne n’a fait que citer «les lignes directrices» de cette action sans fournir quelque détail que ce soit.
La tentation de «faire cavalier seul»
Josep Borrell a toutefois insisté sur le fait que si elles sont approuvées, ces recommandations devront être respectées.
«Malheureusement, l’UE ne parvient pas toujours à créer de l’unité. Chaque État a ses intérêts et la tentation de certains est de faire cavalier seul», avait-il précédemment déploré dans un entretien avec l’AFP.
Josep Borrell a affirmé que les Européens avaient des leviers contre la Russie, comme les investissements européens dans le pays ou encore le gaz et le pétrole importés par l’UE. Cette stratégie a été rendue publique le jour de la rencontre à Genève entre les Présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Joe Biden.
Autant de prétextes
Les relations entre la Russie et l’Occident se sont sérieusement détériorées après le coup d’État en Ukraine, le retour de la Crimée au sein de la Russie et le début du conflit dans le Donbass. Moscou a été accusé d’ingérence et frappé de sanctions, ce qui a entraîné une réponse en miroir de sa part. Les autorités russes ont toujours déclaré qu’elles considéraient de telles mesures comme contre-productives.
Les autres prétextes pour poursuivre cette politique sont notamment les accusations de tentatives d’interférer dans les élections américaines, la prétendue implication de la Russie dans des cyberattaques ainsi que l’affaire Skripal et la construction du gazoduc Nord Stream 2.
Source: Sputnik