La rencontre cordiale entre Joe Biden et Emmanuel Macron au G7 n’a pas laissé indifférent outre-Atlantique. Le chef d’État français, qui s’était dit ravi «que le Président américain fasse partie du club et soit prêt à coopérer» lors d’une conférence de presse commune, a été repris de volée par Donald Trump.
Dans un communiqué, celui-ci n’a pas mâché ses mots envers le dirigeant français et ses homologues européens, les accusant de profiter injustement des États-Unis.
«Lui et beaucoup d’autres dirigeants avant lui, en France et en Europe, ont dépouillé les États-Unis comme jamais. Nous avons été traités très injustement avec des accords commerciaux horribles et nous avons payé une large partie de leur défense», écrit Donald Trump dans son communiqué.
Une allusion à peine voilée au budget de l’Otan, sujet de discorde avec les Européens durant son mandat. En 2018, dans un tweet controversé, l’ancien Président était allé jusqu’à affirmer que Washington assumait 90% du financement de l’organisation.
Donald Trump s’était également plaint à plusieurs reprises que les États membres ne remplissent pas leur objectif de 2% du PIB alloués à l’Otan. L’Europe et le Canada avaient d’ailleurs consenti à une rallonge de 100 milliards de dollars en 2020.
«À leur place, moi aussi j’aimerais Biden»
Donald Trump a par ailleurs accusé Joe Biden de ne pas réagir face aux appétits du Vieux Continent. Citant la phrase élogieuse d’Emmanuel Macron, il a affirmé comprendre sa sympathie pour Biden, puisque sa politique sert selon lui les intérêts français et européens.
«Ils [les Européens, ndlr] profitaient des États-Unis, par conséquent ils aiment Biden, puisqu’ils vont pouvoir revenir à leurs vieilles habitudes et dépouiller notre pays. Si j’étais le dirigeant d’un de ces États moi aussi j’aimerais Biden bien plus que le Président Trump», a ainsi déclaré Donald Trump dans son communiqué.
L’ex-dirigeant prédit encore que les pays européens «vont devenir très riches sur le dos des États-Unis», rappelant qu’il a toujours plaidé de son côté pour que les intérêts américains passent en premier.
Son célèbre slogan «America First» (« L’Amérique d’abord») avait d’ailleurs beaucoup fait pour son élection en 2017.
Cinq mois après sa prise de fonctions, Joe Biden a entrepris ses premiers déplacements internationaux début juin.
Le Président américain s’est notamment rendu au Royaume-Uni pour rencontrer Boris Johnson et participer à son premier G7.
Le 16 juin, le locataire de la Maison-Blanche se rendra également à Genève pour une rencontre au sommet avec Vladimir Poutine.
Source: Avec Sputnik