Les sept candidats retenus aux présidentielles de Juin 2021 en République islamique d’Iran
1- Saïd Jalili
Ancien secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, il a été l’un des deux adjoints du guide suprême l’imam Ali Khamenei au Conseil, et membre à part entière au Conseil de discernement de l’intérêt supérieur du régime.
Vétéran blessé pendant la guerre Iran-Irak, il a rejoint le ministère des Affaires étrangères en 1989, puis a été secrétaire d’État adjoint aux Affaires européennes et américaines, avant de rejoindre en 2001 le bureau de l’imam Khamenei pour devenir directeur principal de la planification politique.
Il a travaillé comme conseiller de l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad, puis a succédé à Ali Larijani comme secrétaire du Conseil national de sécurité. Par la suite, il s’est présenté aux élections présidentielles de 2013. Malgré les grandes attentes en sa faveur, il n’est arrivé qu’à la troisième place.
Les observateurs s’attendent à ce que Jalili fasse l’objet de critiques de la part des réformistes pour son mandat lorsqu’il était le négociateur en chef sur le programme nucléaire sous l’administration d’Ahmadinejad. Ils prévoient aussi qu’il serait surclassé par de plus grands noms, comme Ibrahim Raïsi, étant donné le chevauchement de leurs circonscriptions conservatrices.
2- Mohsein Rezaï
Il est le candidat le plus âgé et occupe actuellement le poste de secrétaire du Conseil de discernement de l’intérêt suprême du régime.
Il a été le premier commandant en chef du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) entre 1981 et 1997, et a quitté son poste après l’élection de Mohamad Khatami à la présidence. Rezaï est revenu au CGRI en 2015 pour occuper un poste universitaire à l’Université Imam Hussein.
Rezaï a été un candidat permanent à la présidence en Iran, mais il a perdu dans toutes les élections auxquelles il a participé. Il est un critique virulent des programmes économiques du gouvernement.
3- Ibrahin Raïssi
L’actuel chef du pouvoir judiciaire, le chef adjoint de l’Assemblée des experts et l’un des responsables iraniens visés par les sanctions américaines.
Raïssi a passé la majeure partie de sa carrière dans la magistrature. Il a commencé comme procureur régional, puis a occupé les postes de procureur général, de premier adjoint de la magistrature et de l’inspection générale, avant de quitter la magistrature et de présider l’administration du sanctuaire de l’Imam Reda dans la ville sainte de Mashhad.
L’imam Khamenei l’a choisi en 2019 pour devenir le juge en chef de la Cour suprême. Peu de temps après, il est devenu vice-président de l’Assemblée des experts du leadership.
Il s’est présenté aux élections présidentielles il y a 4 ans et a réussi à obtenir plus de 15 millions de voix, sans pour autant l‘emporter face à cheikh Hassan Rohani. Raïsi se concentre davantage sur l’établissement d’une économie de résistance et la stimulation de la production nationale que sur les négociations avec l’Occident.
S’il est élu, il deviendra le premier juge en chef de la République islamique à accéder à la présidence.
4- Ali Reza Zakani
Député entre 2014 et 2016, il est le chef du Centre de recherches de l’Assemblée consultative islamique (Parlement iranien).
Docteur diplômé en médecine nucléaire, il a été à la tête de l’organisation estudiantine des Bassidji. Il a fondé l’association Pionniers de la révolution islamique et a été son secrétaire général pendant trois mandats.
Zakani a joué un rôle de premier plan en tant que législateur et en tant que président de la commission parlementaire sur l’accord nucléaire. Il était un critique de l’administration Rohani concernant les négociations avec le groupe 5+1. Malgré son rôle au Parlement, il a été disqualifié pour les élections présidentielles de 2013 et 2017.
5- Amir-Hussein Qazi-Zadeh Hachemi
Il est le plus jeune candidat à la présidentielle, et occupe actuellement le poste de premier vice-président du Parlement iranien.
Chirurgien et spécialiste ORL (oreilles, nez et gorge), il a été pendant un certain temps président de l’Université des sciences médicales de Semnān, une province située à l’est de Téhéran.
Il a été l’un des premiers membres du parti « Front de stabilité », et son porte-parole au cours des années 1992 et 1993. Il est membre du parlement iranien depuis 2008, et n’a actuellement aucune affiliation organisationnelle.
Il était l’un des partisans du retrait du Traité de non-prolifération nucléaire, si la question de l’Iran était renvoyée au Conseil de sécurité de l’ONU. Il est l’un des plus grands partisans de la loi qui a progressivement intensifié l’escalade du programme nucléaire iranien, en réponse au retrait des États-Unis de l’accord nucléaire.
6- Mohsen-Mehr Ali Zadeh
Homme politique réformateur, il a occupé des postes durant les mandants des présidente Hachemi Rafsanjani, Mohamad Khatami et Hassan Rohani.
C’est un vétéran du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI). Il a servi dans les forces armées entre 1979 et 1981. Il a occupé le poste de vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique entre 1993 et 1995.
Il a occupé le poste du gouverneur du Khorassan pendant le premier mandat de Khatami, puis chef de l’Organisation de l’éducation physique durant le second. Pendant la présidence de M. Rohani il a été élu comme gouverneur d’Ispahan mais il a démissionné un an plus tard en raison d’une loi interdisant le recrutement des retraités.
En 2005, il s’est porté candidat à la présidentielle mais a obtenu le nombre de voix le plus bas.
7- Abdel Nasser Hemmati
Il était récemment désigné gouverneur de la Banque centrale d’Iran, par l’administration Rohani en 2018 pour succéder à Valiollah Seif, qui a ensuite été inculpé de mauvaise gestion. Hemmati a présenté sa démission de ce poste pour présenter sa candidature à la présidence.
Il a travaillé comme ambassadeur d’Iran en Chine pendant une courte période. Puis il a été membre du Comité économique au sein du Conseil suprême de sécurité nationale et directeur adjoint à la radio et télévision. Il a occupé plusieurs postes, dont le directeur de la Compagnie d’assurance centrale d’Iran, le président du Conseil suprême des assurances, le président exécutif de nombreuses grandes banques.
Son orientation politique est sujette aux différents points de vue. Certains le voient comme un réformateur, tandis que d’autres le voient comme un indépendant. Il est probable qu’il cherchera à attirer une coalition avec les réformateurs.
Source: Traduit d'AlMayadeen