Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri a affirmé, mardi 11 mai, que Le Caire avait tenté en vain de discuter avec ‘Israël’ pour apaiser les tensions entre Palestiniens et Israéliens notamment à l’Est de Jérusalem al-Qods occupée, où elles ont atteint un niveau inédit depuis plusieurs années.
« Ces derniers jours, l’Egypte a abondamment tenté de discuter avec Israël et d’autres pays afin de les appeler à faire tous les efforts possibles pour empêcher la détérioration de la situation à Jérusalem, mais nous n’avons pas eu de réponse positive », a déclaré M. Choukri lors d’une réunion d’urgence de la Ligue arabe en visioconférence, selon l’AFP.
Sans préciser quel autre pays l’Egypte a contacté, M. Choukri a condamné « les violations israéliennes sur la mosquée Al-Aqsa », sur l’esplanade des Mosquées, où de violents heurts entre Palestiniens et policiers israéliens ont fait des centaines de blessés.
La semaine dernière, les quatre membres du quartette pour le Proche-Orient — Etats-Unis, Russie, ONU et UE — ont exprimé leur « profonde inquiétude » au sujet des violences à Jérusalem al-Qods occupée.
Un responsable palestinien a confirmé mardi à l’AFP que « l’Egypte avait pris contact il y a deux jours avec les factions palestiniennes et les a appelé à cesser l’escalade, en précisant qu’en même temps elle tentait une médiation avec Israël ».
L’Egypte a fréquemment joué les médiateurs lors des précédents cycles de violences entre Israël et les groupes résistance de Gaza.
Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a évoqué la question du quartier de Cheikh Jarrah, théâtre à Jérusalem-Est de protestations depuis plusieurs jours contre la possible éviction de familles palestiniennes au profit de colons israéliens.
« Israël veut convaincre le monde que ce qui s’est passé à Cheikh Jarrah est un contentieux immobilier (…) comme si nous n’avions pas de mémoire », a-t-il dit.
Il a décrit le gouvernement de Benjamin Netanyahu comme « complètement tributaire des intentions durcies des colons et des partis extrémistes en Israël ».
Netanyahu a prévenu qu’Israël allait « intensifier » ses attaques contre le Hamas après la mort de d’Israéliens tués à Ashkelon (sud) par des roquettes de la résistance, et ce en riposte aux bombardements contre Gaza qui ont couté la vie a des civils, dont des femmes et des enfants.