Le principal négociateur iranien dans les pourparlers organisés à Vienne en vue de relancer l’accord sur le nucléaire iranien a déclaré, dimanche 25 avril, que son pays refuserait de participer à des « négociations d’attrition », a rapporté l’agence de presse officielle IRNA.
« La durée exacte des pourparlers ne peut pas être prévue à l’avance. Nous ne permettrons pas que les négociations se transforment en pourparlers d’attrition. Si nous estimons que les autres parties ne sont pas sérieuses, ou essaient juste de de gagner du temps ou d’introduire de nouvelles questions dans les discussions, nous abandonnerons les négociations », a indiqué Abbas Araghchi, qui dirige l’équipe de négociation iranienne dans les pourparlers en cours à Vienne avec les représentants du Royaume-Uni, de la Chine, de la France, de la Russie et de l’Allemagne.
« En même temps, nous ne sommes pas pressés, car les négociations touchent à des problèmes graves, qui doivent être examinés et discutés », a-t-il déclaré.
M.Araghchi, qui est également vice-ministre des Affaires étrangères d’Iran, a tenu ces propos après une réunion avec la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien.
Il a en cela fait écho aux propos du Guide suprême iranien, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei, qui a déclaré à propos des pourparlers sur le nucléaire que « l’Iran recommencerait à observer l’accord sur le nucléaire de 2015 – officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA) – uniquement après que les Etats-Unis auront levé leurs sanctions à son encontre ».
Le haut diplomate iranien a de nouveau rejeté le « plan étape par étape abandonné depuis longtemps » qui visait à relancer l’accord sur le nucléaire.
M.Araghchi a en outre sommé « les États-Unis de lever les sanctions qui visent environ 1 500 personnalités (iraniennes) et ce, dans le cadre des efforts visant à relancer l’accord nucléaire de 2015 ».
En vertu de l’accord sur le nucléaire de 2015, l’Iran a accepté de renoncer à une partie de son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions économiques.
Mais l’Iran a progressivement cessé de respecter ses engagements en matière nucléaire après le retrait unilatéral en 2018 des États-Unis de Donald Trump de l’accord de Vienne et le rétablissement des sanctions américaines. Trump voulait obliger la République islamique à revenir à la table de négociations pour la pousser à inclure le programme balistique iranien dans le cadre de l’accord nucléaire. Ce que Téhéran refuse toujours estimant que ce programme est une garantie de sa défense.
Sources: Xinhua + AlQuds al-Arabi