La Grèce va prêter une batterie de missiles Patriot à l’Arabie saoudite pour protéger ses infrastructures énergétiques des attaques yéménites, ont annoncé mardi de hauts responsables grecs.
« Nous avons signé un accord pour le transfert d’une batterie Patriot en Arabie saoudite », a déclaré le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias lors d’une visite à Riyad avec son homologue de la Défense Nikos Panagiotopoulos.
Elle sera « déployée prochainement et opérationnelle sur le sol saoudien […] pour protéger des infrastructures énergétiques essentielles des menaces ‘terroristes’ », a indiqué de son côté M. Panagiotopoulos dans un communiqué distinct, cité par l’AFP.
Les autorités saoudiennes n’ont fait aucun commentaire et on ignore de combien de Patriot elles disposent actuellement.
Les États-Unis avaient annoncé en mai 2020 qu’ils retiraient quatre batteries antimissiles Patriot d’Arabie saoudite.
Deux d’entre elles avaient été déployées en septembre 2019 après des attaques visant des installations pétrolières saoudiennes, qui avaient temporairement contraint le royaume à réduire de moitié sa production de brut.
Les forces de Sanaa avaient revendiqué ces opérations en riposte aux agressions militaire de l’Arabie contre leur pays depuis mars 2015.
L’Arabie saoudite est à la tête d’une coalition militaire qui mène depuis 2015 des raids meurtiers contre le Yémen.
Les Patriot se sont avérés inefficaces face aux attaques de riposte quasi quotidiennes et réussies de missiles et de drones lancées par les forces de Sanaa contre des cibles militaires et vitales en Arabie saoudite.