Après le début d’exercices importants de la Flotte du Nord russe en Arctique, une région surveillée de près par le Pentagone, le ministère russe de la Défense a expliqué quelle était leur mission.
La Flotte du Nord russe a lancé ce lundi 19 avril de grandes manœuvres en Arctique, engageant des bâtiments de surface, des sous-marins et des systèmes de défense anti-aérienne, a annoncé le ministère russe de la Défense.
«Des exercices de poste de commandement interarmées de la Flotte du Nord ont débuté aujourd’hui sous la direction de l’amiral Nikolaï Evmenov, commandant en chef de la Marine russe. Lors des premières étapes des exercices, les états-majors de la Flotte du Nord, des divisions et formations, ainsi que certaines unités de la Flotte ont été mis en état d’alerte renforcée», a indiqué le ministère sur son site Internet.
Selon le ministère, des sous-marins nucléaires et bâtiments de surface de la Flotte du Nord se déploient actuellement en mer, des avions se dirigent vers les aérodromes opérationnels d’Arctique et le système de défense anti-aérienne régional se renforce pour les exercices.
Quels sont les objectifs des exercices?
Pendant ces manœuvres, les militaires s’entraîneront à «garantir la sécurité des sites économiques russes en Arctique, à mener des opérations de sauvetage en mer», à régler des situations d’urgence et à protéger les voies navigables, énumère le ministère.
La Flotte du Nord entend utiliser des sous-marins nucléaires et diesel, des navires de la flottille de Kola, des formations de navires lance-missiles, ainsi que des matériels militaires et spéciaux de son armée de l’air et de défense anti-aérienne. Les exercices clôturent le programme de formation d’hiver de la Flotte du Nord, conclut l’administration.
L’Otan surveille les manœuvres russes
Plusieurs avions de patrouille maritime de l’Otan ont de nouveau été interceptés ce lundi 19 avril au-dessus de la mer de Barents, à proximité de la frontière russe et non loin de la région où la Flotte du Nord effectue ses manœuvres.
En septembre, la Royal Navy britannique a annoncé sa participation à une opération de quatre pays de l’Otan au-delà du cercle polaire arctique. En mai 2020, le HMS Kent avait déjà été envoyé en mer de Barents dans le cadre d’une autre opération américano-britannique.
Début avril, le porte-parole du département américain de la Défense, John Kirby, a avoué que le Pentagone surveillait «de très près» l’activité russe dans l’Arctique, l’expliquant par le caractère «vital» de cette région en tant que «corridor stratégique potentiel entre l’Indopacifique et les États-Unis».
La Russie avait précédemment déclaré que ses activités à caractère défensif ne représentaient pas de danger pour la sécurité d’autres pays arctiques et étaient compatibles avec la situation politique et militaire dans la région.
Source: Sputnik