L’opposant syrien et fils de l’ancien ministre de la Défense syrienne de l’ex-président syrien Hafez al-Assad a reproché à l’entité sioniste de ne pas être intervenu en Syrie en faveur de l’opposition syrienne qui a combattu le pouvoir syrien pendant la guerre.
Lors d’une interview accordée au quotidien israélien de droite Makor Rishon, Firas Tlass , le fils de Moustafa Tlass a déclaré « qu’Israël s’est trompé en s’abstenant d’intervenir dans la guerre en Syrie ».
« Je comprends la position israélienne qui voit dans le régime et le peuple syrien des ennemis, raison pour laquelle il s’est abstenu d’intervenir dans la guerre. Mais aujourd’hui la situation est très mauvaise pour Israël et pourrait lui causer beaucoup de problèmes à la frontière », avec le Golan syrien occupé, a-t-il dit. Estimant « qu’Israël devrait prendre conscience qu’il y a un prix pour son inaction »
Durant la guerre syrienne, l’entité sioniste avait assisté les groupes terroristes dans le sud syrien en leur fournissant des armes et en hospitalisant les blessés.
Depuis, elle a mené des centaines de raids aériens contre des sites militaires syriens et ses dirigeants répètent qu’ils ne permettront pas à l’Iran de s’installer dans ce pays.
Selon Firas Tlass, « beaucoup de Syriens pensaient d’une manière positive sur Israël, durant les premières années de la guerre, et il y avait une réelle occasion d’un changement pour un meilleur avenir ».
«Mais aujourd’hui, les syriens voient de nouveau Israël d’une manière négative… maintenant il va lui falloir faire beaucoup de choses pour changer cette position négative », a conclu cet homme d’affaires syrien qui vit aux Emirats arabes unis depuis qu’il a fui la Syrie depuis dix ans après avoir affiché des positions hostiles contre l’Etat syrien. Il avait alors critiqué le président syrien Bachar al-Assad en disant que « la destruction de la Syrie ne lui importe pas tant qu’il reste au pouvoir ».
Firas Tlass est aussi le frère du général syrien Monaf Tlass qui avait fait défection en 2012 et fui la Syrie vers la France.
Son interview avec le journal israélien a été critiqué par certains partis de l’opposition syrienne selon lesquels il viole le principe de ne pas collaborer avec l’ennemi pour renverser le pouvoir.
Première conférence des parties de l’opposition depuis 2012 à Damas
A noter qu’une rencontre réunissant certaines figures de cette opposition va avoir lieu les 27 et 28 prochains dans la capitale syrienne.
« La prochaine conférence de l’opposition acquiert une grande importance et a été préparée depuis plusieurs années », a expliqué pour la télévision d’informations libanaise al-Mayadeen Tv, le membre du Bureau de la Tribune de coordination nationale syrienne, Ahmad al-Asraoui.
« Toutes les forces qui soutiennent un règlement politique et un changement national radical ainsi que tous les syriens devront participer à ce processus politique, en dépit des divergences dans les points de vue », a-t-il souligné.
Il a indiqué que des membres des deux tribunes du Caire et de Moscou seront présents en tant qu’invités à la conférence et non en tant que participants. Plusieurs forces de l’opposition politique syrienne ont fondé le Front national démocratique vont y participer.
Selon al-Mayadeen, depuis 2012, aucune rencontre n’a été organisée à Damas avec la participation des représentants des forces de l’opposition.
Les tribus syriennes veulent expulser les occupants américains et turcs
En outre, dans la ville de Deir Ezzor, a l’est de la Syrie, s’est clôturé ce lundi le Forum des clans et des tribus arabes, qui a publié un communiqué dans lequel il a catégoriquement rejeté la présence de l’occupation américaine et turque sur le sol syrien s’engageant a leur résister ainsi qu’à leurs agents.
La résistance populaire est le seul moyen pour libérer notre terre des occupants et de leurs sbires ingrats qui ont pillé et dégradé les ressources de notre peuple et de notre patrie », a souligné le texte.
Les forces américaines qui ont établi une douzaine de bases militaires dans le nord-est syrien, contrôlé par les milices kurdes des Forces démocratiques syriennes, sont accusées par Damas de piller le pétrole dans cette zone riche en hydrocarbures. Elles sont aussi accusées d’avoir incendié, l’été dernier, d’importantes champs de blé dans la région agricole de Hassaké et ailleurs.
Quant à la Turquie qui soutient des milices de mercenaires syriens, elle a occupé une zone frontalière dans le nord syrien et contrôle la province d’Idleb où pullulent les milices jihadistes takfiristes a leur tête Hayat Tahrir al-Cham, qui est une émanation du front al-Nosra, la branche d’al-Qaida en Syrie. Elle a récemment baisse le débit de l’eau l’Euphrate consacrée à la Syrie pour faire davantage de pression sur le peuple syrien qui traverse des conditions difficiles.
« Il faut agir pour unifier les efforts des clans syriens et serrer les rangs pour expulser les occupants et repousser l’offensive contre la Syrie », a conclu le texte du Forum des clans et des tribus arabes.
Source: Médias