Les États-Unis ont imposé, mardi 2 mars, des sanctions financières à deux «militants-clés» de la résistance yéménite Ansarullah, sous prétexte d’avoir «orchestré des attaques» contre les pays voisins et des navires commerciaux.
Les sanctions contre Mansour al-Saadi, présenté comme le chef d’état-major des forces navales d’Ansarullah, et Ahmad Ali Ahsan al-Hamzi, commandant des forces aériennes, interviennent après que le président Joe Biden a annulé l’inscription d’Ansarullah sur la liste noire des groupes terroristes décidée sous son prédécesseur Donald Trump.
Auparavant, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a pressé Ansarullah de cesser son offensive visant à libérer la province de Ma’reb (nord-est) des mercenaires saoudiens.
Selon lui, Ansarullah doit « se joindre aux Saoudiens et au gouvernement du Yémen (pro-saoudien, basé au sud) en agissant de manière constructive en faveur de la paix ».
Safer VS Aramco
En fait, si les combattants yéménites réussissent à reprendre le contrôle de Ma’reb, une ville riche en ressources d’hydrocarbure, la coalition saoudienne perdra un de ses moyens de pression sur la nation yéménite ; c’est-à-dire l’arraisonnement des navires chargés de carburant.
85% des territoires Ma’reb sont déjà sous contrôle d’Ansarullah.
La résistance yéménite a, en outre, lancé une sévère mise en garde à l’Arabie saoudite et à ses alliés américains et britanniques comme quoi « tout raid visant le méga champ pétrolier ma’rebien de Safer que la coalition pourrait bombarder avant de se rendre, reviendrait automatiquement à provoquer des frappes au missile contre les sites pétroliers saoudiens d’Aramco.
« Les installations pétrolières de Safer sont notre ligne rouge. Si les chasseurs saoudiens, émiratis ou occidentaux les prennent pour cible, et bien ce sera Aramco qui va payer le prix », rapporte le journal libanais Al Akhbar citant des sources proches d’Ansarullah.
Sources: AFP + PressTV