L’installation de recherche nucléaire israélienne située près de la ville méridionale de Dimona a subi ce qui semble être son plus grand projet d’expansion et de construction depuis des décennies, selon des photos satellites analysées par Associated Press. Selon le rapport, les circonstances de la construction ainsi que son objectif ne sont pas clairs. Le gouvernement israélien n’a pas répondu à la demande de l’agence de presse à ce sujet.
D’après les photos d’Associated Press, une fouille de la taille d’un terrain de football et aussi profond que plusieurs étages d’un immeuble, se trouve maintenant à quelques mètres du réacteur vieillissant du Centre de Recherche nucléaire Shimon Peres Néguev. Il semblerait qu’une fosse de 150 mètres de long et 60 mètres de large ait été creusée au sud du réacteur lui-même. La documentation montre également un canal de 330 mètres de long.
De plus, à environ deux kilomètres à l’ouest du réacteur, les boîtes peuvent être vues dans deux fosses qui ressemblent à des bases en béton. Des restes d’excavation peuvent également être vus dans cette zone. Ces bases en béton sont couramment utilisées pour enfouir les déchets nucléaires. Les images satellites précédentes conduisent à une estimation que les fouilles ont commencé début 2019 et ont progressé lentement depuis, alors qu’Israël critiquait sévèrement les activités nucléaires de l’Iran.
Le Guardian avait déjà indiqué la semaine dernière que des travaux de construction ont été révélés par des images satellites publiées par le Panel international sur les Matières fissiles (IPFM), un groupe d’experts indépendant.
Le programme nucléaire israélien a été lancé en 1949 par le premier ministre en poste à l’époque, David Ben Gourion, et l’installation de Dimona abrite déjà des laboratoires souterrains vieux de plusieurs décennies.
Israël serait l’un des neuf pays au monde dotés d’armes nucléaires. Compte tenu qu’il adopte la politique de l’ambiguité nucléaire, le nombre des bombes nucléaires qu’il possède reste incertain.
Les analystes estiment qu’Israël a du matériel pour au moins 80 bombes. Ces armes pourraient probablement être installés sur des missiles balistiques terrestres, des avions de combat ou des sous-marins.
Le numéro un du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah avait laissé entendre que ce réacteur pourrait très bien être bombardé, au cas où Israël déclenchait une guerre contre le Liban, assurant détenir les missiles nécessaires pour le faire.
Sources: Al-Ahed News, autres
Source: Médias