Les Forces armées russes ont réagi aux affirmations du chef du gouvernement arménien qui a déclaré que les systèmes Iskander achetés par son pays n’avaient pas fonctionné au Karabakh. Supposant que Pachinian était sans doute mal informé, le Département militaire a précisé qu’aucun recours à ces armes n’avait eu lieu dans la zone désignée.
Erevan ne s’est pas servi de ses Iskander lors du conflit dans le Karabakh, a fait savoir jeudi le ministère russe des Affaires étrangères, commentant ainsi les récentes déclarations du Premier ministre arménien, Nikol Pachinian. Et d’expliquer que l’ensemble des munitions destinées à ces systèmes achetés à la Russie étaient stockés dans les entrepôts des forces armées de ce pays du Caucase.
C’est avec «étonnement et surprise» que la Défense russe dit avoir pris connaissance des déclarations du chef du gouvernement arménien selon lesquelles des missiles Iskander ont été utilisés par les forces armées de son pays dans le Karabakh et ce, «sans exploser» ou «n’explosant qu’à 10%».
«D’après les informations objectives et fiables dont nous disposons et qui sont notamment confirmées par le système de contrôle objectif, aucun système de ce type n’a été utilisé lors du conflit au Haut Karabakh. L’ensemble des munitions est aux entrepôts de la République d’Arménie», réagit le ministère.
Et de poursuivre que le Premier ministre arménien semble avoir été induit en erreur et que ce serait pour cette raison qu’il a présenté des informations inexactes.
«Le système de missiletactique Iskander-E a été testé et à maintes reprises utilisé dans des conditions de combat en République arabe syrienne contre les groupes terroristes internationaux. Cela nous donne tous les fondements pour assurer que le système de missile Iskander-E produit en Russie est le meilleur de sa classe», précise en outre le communiqué.
Une nouvelle crise politique en Arménie
Les propos maladroits du Premier ministre arménien ont débouché sur une nouvelle crise politique dans son pays. Tigran Khatchatrian, l’adjoint du chef d’état-major, a tourné en dérision ces propos, rapporte la presse, et a été démis de ses fonctions. Ensuite, la proposition de démissionner a été faite au chef de l’état-major en personne.
Jeudi 25 février au matin, les forces armées du pays ont fait une déclaration dans laquelle elles exigent le départ de Nikol Pachinian, ce que ce dernier a perçu comme une tentative de coup d’État et a appelé ses partisans à descendre dans la rue. Pendant ce temps, l’opposition a érigé un campement près du parlement. Elle se dit non disposée aux négociations et exige le départ de Pachinian.
Source: Sputnik