Les ministres israélien et égyptien de l’Energie se sont entendus, dimanche 21 février, pour construire un nouveau gazoduc entre le gisement offshore de Leviathan, en Méditerranée orientale, et l’Egypte afin d’accroître les livraisons de gaz naturel liquéfié vers l’Europe, ont indiqué à l’AFP des sources israéliennes proches des discussions.
Cet accord a été annoncé lors de la visite à AlQuds occupée du ministre égyptien de l’Energie, Tarek al-Moulla, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le chef de la diplomatie Gabi Ashkenazi et son homologue Yoni Steinitz.
« Nous avons tenu des rencontres entre nos équipes dans le but de renforcer la coopération entre nos deux pays en matière d’énergie et en particulier en ce qui concerne le gaz naturel », a indiqué le ministre égyptien lors d’une déclaration commune.
« Les deux ministres se sont mis d’accord sur la construction d’un gazoduc offshore reliant les champs gaziers de Leviathan à des installations de liquéfaction en Egypte », ont déclaré à l’AFP des sources proches des négociations.
Et cela « afin d’accroître les exportations de gaz vers l’Europe à partir des installations de liquéfaction en Egypte et ainsi répondre à la demande croissante de l’Europe pour le gaz naturel », ont-elles ajouté.
605 milliards de m3 de gaz naturel
Peu après le lancement de la production de Leviathan, l’Egypte, premier pays arabe à signer la paix avec l’entité sioniste, en 1979, avait annoncé avoir ses premières livraisons de gaz israélien via le pipeline sous-marin EMG reliant la ville occupée d’Ashkelon à El-Arich.
Interrogé par l’AFP, une source proche du dossier des négociations égypto-israéliennes a indiqué ne pas être en mesure de savoir si le nouveau pipeline allait se greffer au gazoduc EMG ou si le gaz allait se rendre directement du gisement Leviathan à l’Egypte.
Découvert en 2010, ce gisement, situé à 130 km des côtes de Haïfa, dans le nord de la Palestine occupée, renferme des ressources exploitables chiffrées à environ 605 milliards de m3 de gaz naturel, selon le consortium israélo-américain qui pilote ce projet.
Source: Avec AFP