La municipalité de l’occupation israélienne de Jérusalem-Ouest a contraint ce lundi 15 février trois familles palestinienne à démolir elles-mêmes leurs maisons dans la ville sainte d’al-Qods occupée, sous prétexte qu’elles avaient été construites sans permis.
Selon le centre d’information Wadi Hilweh, basé à Jérusalem-Est, cité par l’agence palestinienne WAFA, la municipalité israélienne avait publié des avis de démolition contre des structures, y compris des maisons, appartenant à trois familles palestiniennes à Jérusalem al-Qods occupée, les forçant à effectuer elles-mêmes la démolition pour éviter de payer des coûts exorbitants si la municipalité les démolissait.
Jihad Awadallah, l’un des propriétaires d’une maison, a déclaré que sa famille avait démoli son immeuble de deux étages dans le quartier de Chaafat, construit il y a 20 ans. Il a souligné que sa famille avait tenté pendant toutes ces années d’obtenir un permis sans succès et qu’elle avait payé plus de 35.000 $ d’amendes.
M. Awadallah a indiqué que chaque appartement de l’immeuble faisait 120 mètres carrés de superficie et que son frère vivait dans l’un d’entre eux. Il a été contraint de déménager dans un appartement loué après la démolition.
En même ce temps, la municipalité de l’occupation israélienne a forcé la famille Nimr à démolir un appartement appartenant à son fils Nimr dans le village Sour-Baher, au sud-est de Jérusalem al-Qods occupée.
M. Nimr a expliqué que l’appartement, qui faisait 90 mètres carrés, a été construit il y a cinq ans, et que les finitions nécessaires étaient en cours lorsque la municipalité israélienne a émis un avis de démolition contre lui et l’a informé qu’il devrait immédiatement le démolir, autrement elle s’en chargera.
La municipalité de l’occupation israélienne a également contraint Omar Siam à démolir un hangar pour animaux dans le quartier de Silwan, situé au sud de la mosquée d’al-Aqsa, à Jérusalem-Est sous prétexte qu’il avait été construit sans permis.
Les Palestiniens d’al-Qods sont contraints de construire sans permis e construction parce qu’il est impossible d’en obtenir un, car le maire et le conseil municipal israéliens tentent de maintenir la population palestinienne de la ville dans le strict minimum, tout en multipliant sa communauté de colons, en approuvant la construction de milliers de nouvelles unités de logement dans des colonies exclusivement juives.
Près de 75% des demandes de permis des citoyens palestiniens de Jérusalem occupée sont rejetées par la municipalité, selon les groupes de défense des droits.
Menacés de payer de lourdes amendes, les Palestiniens de Jérusalem ont recours eux-mêmes à la mise en œuvre des décisions de démolition. Faute de quoi, ils sont aussi contraints de payer les frais de démolition au personnel et aux machines de la municipalité de l’occupation, lorsque celle-ci s’en charge.
Source: Agences