Démentant les informations de presse selon lesquelles des négociations ont été entamées entre son pays et les Etats-Unis, le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabiei, a déclaré que l’occasion qui est entre les mains des Etats-Unis et les pays européens membres de l’accord nucléaire, n’est pas illimitée.
Lors de son point de presse hebdomadaire de ce mardi 26 janvier, il a averti que le gouvernement iranien allait prendre les premières mesures pour mettre en œuvre la décision du Conseil de la Choura de suspendre le protocole additionnel à partir du 21 février prochain, si les autres parties ne respectent pas leurs engagements. Pour les dirigeants iraniens, l’administration américaine se devrait de revenir à l’accord nucléaire duquel s’était retiré l’ex-président Donald Trump en 2018 et d’éliminer les sanctions qu’il avait rétablies à la même date contre l’Iran.
En riposte au retrait américain, l’Iran a renoncé graduellement aux engagements dictés par le PGAC, relançant entre autres l’enrichissement de l’uranium à 20%.
La décision du parlement iranien prévoit entre autres la réduction des activités des inspecteurs internationaux dans les installations nucléaires iraniennes, alors que devraient se poursuivre les opérations d’inspection liées aux accords de garantie via les caméras.
M. Rabiei a exprimé l’espoir que la nouvelle administration américaine aura une réelle idée de l’Iran, soulignant que son pays attend les prochaines positions officielles de Washington concernant l’accord nucléaire.
Un responsable du gouvernement à Washington, a déclaré le lundi 25 janvier à « Sky News Arabia » que l’administration du président américain Joe Biden allait lancer une initiative par l’intermédiaire de médiateurs européens pour ouvrir un dialogue direct avec Téhéran.
Il a ajouté qu’il y aura une nouvelle approche qui cherchera à mettre l’accent sur « la stratégie de dissuasion américaine dans la région et à trouver une solution au conflit avec Téhéran ».
La source a souligné que ces démarches seront accompagnées de contacts avec les alliés américains dans la région, en particulier avec les pays du Golfe et « Israël », indiquant que la visite du commandant du commandement central américain, le général Kenneth McKenzie, s’inscrit dans ce contexte.
Pour sa part, le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations Unies, Majid Takht Rawanji, a affirmé que la balle se trouve désormais dans le camp des États-Unis en ce qui concerne l’accord nucléaire, et que « c’est à la nouvelle administration de Washington de décider de poursuivre ou non la politique de faillite de l’administration précédente ou de tourner une nouvelle page ».
Dans un entretien avec le réseau américain « NBC », M. Rawanji a déclaré ce mardi 26 janvier que c’était les USA qui ont quitté la table des négociations en 2018 sous l’administration Trump, « et c’est maintenant à Washington de décider ».
Source: Médias