En réaction aux manœuvres militaires iraniennes du samedi 16 janvier au cours desquelles des centaines de missiles de longue portée et des drones ont été lancés, le journal israélien Jérusalem Post a indiqué qu’il s’agit « d’un message adressé aux Etats du Golfe, aux Etats-Unis et à Israël ».
« Des missiles de type Emad, Sajjil et Gadir ont été tirés aussi. L’Iran voudrait dire qu’il est une grande puissance balistique », a-t-il écrit.
Sur Euronews, commentant les exercices au cours desquelles ont été tirés plusieurs missiles balistiques de longue portée contre diverses cibles situées à une distance de 1.800 kilomètres, dans le nord de l’océan Indien, un article les a comparés à l’attaque qui avait été perpétrée par l’organisation yéménite Ansarullah contre Aramco en Arabie saoudite en 2019.
Selon le journal, « la Corée du nord qui travaille avec l’Iran dans le domaine de la technologie des missiles avait elle aussi réalisé une démonstration de forces militaires la semaine passée au cours de laquelle elle a exposé ses nouveaux missiles ».
« Elle a désormais des missiles qui peuvent être tirés depuis les sous-marins », a-t-il fait remarquer.
Le Jérusalem Post estime que les tirs de missiles iraniens interviennent un an après les tirs de missiles contre les forces américaines en Irak, en allusion à la base Ain al-Assad qui a été bombardée en riposte à l’assassinat dans un raid américain le 3 janvier 2020, du chef de la force al-Qods du Corps des gardiens de la révolution le général Qassem Soleimani, au côté du numéro deux des forces populaires de mobilisation le Hachd al-Chaabi Abou Mahdi al-Mohandens.
« Ces deux pays exposent ce qu’ils ont fabriqué durant les années du mandant du président Donald Trump et ils montrent au président élu Joe Biden un certain statu quo balistique énorme », a conclu le Jerusalem post.
Ces manœuvres iraniennes sont intervenues dans un contexte tendu avec les Etats-Unis et des spéculations sur d’éventuelles attaques américaines contre l’Iran, durant les jours qui restent du mandat du président sortant Donald Trump.
Les tensions ont été exacerbées alors que Washington craignait que l’Iran ne procède à une nouvelle riposte à l’assassinat dans un raid américain de son chef de la force al-Qods des gardiens de la révolution le général Qassem Soleimani.
Selon la chaine 12 de télévision israélienne, les analystes excluent l’éventualité que Trump attaque l’Iran les derniers jours de son mandat.
La chaine de télévision a en outre révélé que des représentants de Biden ont entrepris des tractations avec le gouvernement iranien en vue d’un retour à l’accord nucléaire.
Des médias israéliens ont évoqué selon le site web de la télévision d’information libanaise satellitaire al-Mayadeen Tv qu’Israël et ses alliés des pays du Golfe sont profondément inquiets que la nouvelle administration américaine ne revienne au plus vite aux négociations avec l’Iran d’autant que « les Iraniens ont beaucoup évolué depuis 2015 et il n’est plus possible de revenir en arrière ».
Source: Médias