Le ministre iranien des Affaires étrangères a répondu aux accusations infondées de son homologue américain sortant qui a repris à son compte les accusations contre Téhéran d’avoir hébergé Al-Qaïda et de l’avoir aidée dans les attentats du 11 septembre 2001.
« Les terroristes qui ont exécuté les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis sont venus des pays privilégiés par Pompeo et ne sont pas venus d’Iran », a tweeté Mohamad Javad Zarif ce mardi 12 janvier. Par « pays privilégiés » M. Zarif faisait sans doute allusion à l’Arabie saoudite d’où sont originaires 15 des 19 auteurs de ces attentats terroristes qui ont endeuillé les Etats-Unis causant la mort de plus de 2977 personnes et blessant 6.291. M. Zarif suggérait aussi les Emirats arabes unis, auxquels appartiennent deux autres terroristes. L’un de ces derniers est quant à lui égyptien.
Aussi bien Riyad qu’Abu Dhabi et le Caire sont de proches alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient.
Sachant que des tribunaux américains poursuivent l’Arabie saoudite dans cette affaire pour lui réclamer des indemnités aux victimes.
« Il ne faut pas prendre les gens pour des stupides par des propos pareils », a poursuivi M. Zarif accusant Pompeo de « propager des mensonges ».
« L’organisation d’Al-Qaïda s’est trouvé un nouveau foyer central qui est l’Iran », avait argué le secrétaire d’état américain sortant, sans présenter de preuves à l’appui, a rapporté le site web de la télévision libanaise al-Mayadeen Tv.
Selon des observateurs bien avisés, les déclarations de Pompeo ont pour objectif de mettre des bâtons dans les roues d’un rétablissement du processus de rapprochement avec l’Iran qui serait entamé par la nouvelle administration du président démocrate élu Joe Biden.
Les relations de Washington avec Téhéran se sont détériorées à partir de 2018, date à laquelle le président Donald Trump avait retiré son pays de l’accord nucléaire conclu en 2015, par les 5+1 du Conseil de sécurité et en rétablissant des sanctions maximales contre l’Iran pour le forcer à revenir aux négociations pour changer les termes de l’accord. Exigeant l’inclusion du programme balistique iranien. Un vœu cher à l’entité sioniste en particulier pour qui l’Iran est la menace la plus sérieuse dans la région. Mais la République islamique a catégoriquement refusé cette condition, estimant que le programme balistique est intrinsèquement lié à sa défense nationale.