L’administration de Donald Trump a annoncé, lundi 11 janvier, à neuf jours de la fin du mandat du président américain, qu’elle avait inscrit à nouveau Cuba dans la liste noire américaine des «États soutenant le terrorisme», de laquelle l’île avait été retirée en 2015 par Barack Obama.
«Avec cette mesure, nous allons à nouveau tenir le gouvernement de Cuba pour responsable et envoyer un message clair: le régime Castro doit mettre fin à son soutien au terrorisme international et à la subversion de la justice américaine», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué en évoquant les anciens dirigeants cubains Fidel et Raúl Castro.
Il accuse Cuba, pour justifier cette sanction, d’avoir selon ses propres termes «apporté son soutien de manière répétée à des actes de terrorisme international en donnant refuge à des terroristes».
«Opportunisme politique»
Cette décision de dernière minute risque de rendre plus difficile toute volonté du président élu Joe Biden, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, de renouer avec La Havane.
Après le rapprochement spectaculaire sous l’administration Obama, l’administration Trump n’a fait que durcir ses positions à l’égard du pouvoir communiste.
Cuba rejoint sur la liste noire des États soutenant le « terrorisme » l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie. Le Soudan vient d’en être retiré par Donald Trump.
Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a dénoncé «l’opportunisme politique» de l’administration Trump, qui vient d’inscrire à nouveau Cuba dans la liste noire américaine des «États soutenant le terrorisme». «Nous condamnons la qualification cynique et hypocrite de Cuba comme État soutenant le terrorisme, annoncée par les États-Unis. L’opportunisme politique de cette action est reconnu par tous ceux qui se soucient avec honnêteté du fléau du terrorisme et de ses victimes», a réagi le chef de la diplomatie cubaine sur Twitter.
Source: Avec AFP