Sur fond des tentatives de Washington de mettre fin aux investissements de la Chine en Irak, une mine de 30 kilogrammes attachée à la coque d’un pétrolier affilié à la compagnie irakienne Oil Export Company (SUMO) a été découverte près du port de Faw, dans la province irakienne de Bassora (sud).
Dans l’après-midi du jeudi 31 décembre, un objet non identifié attaché à la coque d’un navire a été repéré dans les eaux internationales, à 45 km des ports irakiens de Um Qasr et de Faw, a indiqué le communiqué publié par le bureau du renseignement irakien.
Le navire ciblé a été évacué. L’équipe de déminage accompagnée des forces de la marine irakienne ont travaillé d’arrache-pied pour désamorcer la mine, a poursuivi le communiqué.
Selon une source sur le terrain, l’équipe de déminage ont pu constater des différences entre la mine et celles terrestres qu’elle avait précédemment neutralisées. Ces types de mines explosent par vibration, mouvement ou contact.
Plusieurs théories ont été émises concernant les auteurs de cette tentative d’attentat.
Ryad et Washington pointés du doigt
Mais des sources non officielles ont soulevé la possibilité selon laquelle, l’Arabie saoudite aurait commis cet acte dans le but d’influencer la production pétrolière de l’Irak ; ce dernier ayant refusé de réduire sa production.
De son côté, la police de Bassora a rejeté « tout plan visant à bloquer les activités du port d’Um Qasr avec un navire piégé semblable au scénario de la double explosion dévastatrice contre le port de Beyrouth ».
Mais la pose de mine a été effectuée alors qu’en novembre dernier, le ministère irakien des Affaires étrangères a adressé une lettre à l’ambassade chinoise à Bagdad, appelant la Chine à mettre en œuvre le projet du port de Faw dans le gouvernorat de Bassora, mettant par ce fait en échec le plan US d’écarter la Chine de l’Irak.
En effet, les géants pétroliers chinois, China National Petroleum Corp. et CNOOC Ltd., envisagent d’acquérir la participation restante d’Exxon Mobil Corp dans un champ pétrolier en Irak, qui pourrait rapporter au moins 500 millions de dollars, selon des sources proches du dossier.
Un accord avec la Chine marquerait la sortie d’Exxon du projet et un nouveau retrait d’Irak par les majors du pétrole mondial, suite au départ de Royal Dutch Shell Plc du champ géant de Majnoon, il y a trois ans.
Les États-Unis veulent que les entreprises américaines prennent la tête des opérations de construction du port d’al-Faw et pour ce faire, ils mettent des bâtons dans les roues des autres partenaires de l’Irak.
Or, la Résistance irakienne exige le retour de la Chine dans les ports, les députés irakiens appelant à l’ouverture d’enquêtes sur les attaques terroristes visant les investissements pétroliers chinois à Bassora, qui sont effectivement visés par les USA afin d’empêcher l’Irak, second producteur mondial du pétrole, d’échapper à l’emprise des pétroliers US.
Le grand projet de reconstruction du port irakien de Faw a commencé en avril 2010, et plus de 10 ans plus tard, non seulement Bagdad n’a pas encore achevé le projet, mais le projet n’a pas beaucoup progressé et les milieux irakiens considèrent les tergiversations de l’administration américaine et de certains États arabes du golfe Persique comme l’une des principales raisons de ce retard.
Source: Avec PressTV