Lors d’une déclaration à la presse ce vendredi 25 décembre, Recep Tayyip Erdogan a évoqué les relations de son pays avec Israël en matière de renseignement et les difficultés rencontrées, relate l’agence officielle turque Anadolu. Il a par ailleurs rappelé la position de son pays sur la question palestinienne.
«Nos relations avec Israël en matière de renseignement se poursuivent et ne se sont pas arrêtées», affirme le chef de l’État turc, ponctuant que «nous sommes confrontés à des difficultés avec des responsables en haut de la pyramide [en Israël, ndlr]».
«S’il n’y avait pas ces problèmes au plus haut niveau, nos relations seraient complètement différentes», assure-t-il. Cependant, «la politique d’Israël concernant la Palestine est inacceptable».
La cause palestinienne, pierre d’achoppement
En effet, Recep Tayyip Erdogan estime que «nous ne pouvons pas accepter la politique d’Israël à l’égard de la Palestine, et c’est le point de notre désaccord avec eux, qui repose sur notre conception de la justice et de l’intégrité territoriale des États […]. Mais nous espérons faire évoluer nos relations avec eux à un meilleur niveau».
En 2010, les relations entre Ankara et Tel-Aviv se sont tendues suite à l’incursion violente de la marine israélienne sur le Mavi Marmara, navire turc qui acheminait de l’aide humanitaire vers Gaza, causant la mort d’au moins 10 personnes.
En 2016, les deux pays ont annoncé la normalisation de leurs relations diplomatiques, sans pour autant avoir d’ambassadeur dans leurs capitales respectives alors que les États-Unis ont déménagé leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem en mai 2018.
En dépit de cette situation, la coopération militaire, sécuritaire et économique entre les deux États a continué à se renforcer.
Source: Sputnik