Le journal libanais al-Akhbar a révélé que l’Arabie Saoudite fait chanter le Liban en échange de la restitution du don militaire de 3 milliards qu’elle lui avait accordé avant de le récupérer.
Sachant que le montant de cette aide a diminué jusqu’à un milliard de dollars, en raison de la politique d’austérité en vigueur dans ce pays, provoqué par la baisse des cours de pétrole.
En échange de la somme de 600 millions de dollars qui devrait compléter celle de 400 millions de dollars déjà accordée à l’Etat français pour fournir des armes à l’armée libanaise, Ryad voudrait surtout que soit stoppée « la campagne médiatique » contre le royaume wahhabite. En allusion sana aucun doute aux discours du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah dans lesquels il a violemment réprimandé l’Arabie, en raison de son intervention militaire sanguinaire au Yémen, et lorsqu’elle a aussi inscrit le Hezbollah sur sa liste terroriste. D’autant qu’il semble que certains attentats terroristes perpétrés dans la banlieue sud de Beyrouth avait été planifiés de concert avec les services de renseignements saoudien.
Alors que le Premier ministre libanais pro saoudien Saad Hariri a assuré que « l’Arabie n’allait pas accorder une aide à un Etat où elle est insultée », l’ancien chef des Phalanges (Kataëb) a semblé entièrement comprendre le chantage saoudien.
« Le président Michel Aoun devrait œuvrer avec l’Iran et le Hezbollah pour faite cesser la campagne contre le royaume et stabiliser l’entente du Liban avec ses voisins », a-t-il exigé, lors d’un entretien avec le média russe RT. Le chef de l’Etat libanais était cette semaine en visite en Arabie saoudite et au Qatar, pour son premier voyage à l’étranger depuis son investiture.
Or, pour le journal al-Akhbar, il faudrait d’abord que « l’Arabie saoudite excuse auprès du peuple libanais pour ses liens avec les crimes terroristes contre les Libanais ou au moins mettre au clair qu’elle n’a pas tenté de déstabiliser le Liban pour des objectifs politiques, comme elle le faut en Syrie et au Bahreïn ». Fin de citation.