Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a une nouvelle fois accusé, l' »axe de la résistance », à savoir le tandem Hezbollah-mouvement Amal, de ne pas s’intéresser du tout à résoudre la crise économique et financière dans le pays, mais de se focaliser uniquement sur leur « bras de fer » avec les Etats-Unis.
« La situation actuelle me fait penser à la guerre libanaise (1975-1990), sauf que cette dernière se faisait à coups de balles et de missiles tandis qu’aujourd’hui, elle se fait avec l’économie et les finances », a déclaré samedi 14 novembre Samir Geagea, qui recevait une délégation de médecins affiliés à son parti.
« Etant donné que nous vivons aujourd’hui dans une étape identique, nous avons besoin de l’esprit de la résistance dont nous jouissions entre les années 1975 et 1990 (guerre civile). Nous avons besoin aujourd’hui de cet esprit, car le Liban est une nouvelle fois exposé à des pressions d’autres parties, à savoir l’axe de la résistance qui tente de prendre le contrôle du Liban », selon les propres termes de M.Geagea qui a commis une série de massacres, lors de la guerre civile.
Et de prétendre que la formation du gouvernement « n’est pas importante pour l’axe de la résistance ». « Tout ce qui leur importe, c’est que cet axe progresse. Ceci est la raison principale de la situation au Liban. L’axe de la résistance ne pouvait pas atteindre cette force, sans les alliances -de droite et de gauche- qu’il a scellées ».
Le chef des FL, allié à Washington, Ryad et Abou Dhabi, a par ailleurs tiré à boulets rouge contre le chef du Courant Patriotique Libre (CPL), Gebran Bassil.
Selon Geagea, certains partis tentent d' »offrir des compensations » au leader aouniste, suite aux sanctions américaines à son encontre il y a deux semaines, « en lui permettant d’obtenir certains acquis dans la formation du cabinet, ce qui entrave cette formation ».
Pour lui, le Premier ministre désigné, « Saad Hariri, essaye seul d’améliorer la qualité du gouvernement, alors que la priorité des autres est de défier les Etats-Unis ».
Et d’ajouter : Patrick Durel, l’émissaire du président français Emmanuel Macron qui a effectué en fin de semaine une tournée auprès des responsables libanais, était venu pour dire que soit les autorités libanaises « mettent sur pied un cabinet, soit tout ce qu’ils espéraient recevoir de la Cedre (conférence de soutien au Liban qui s’était tenue à Paris en 2018), en termes d’aides des pays amis et du Fonds monétaire international, se volatiliserait ».
Sources: AlManar + OLJ + ANI