Le Liban a entamé samedi un nouveau reconfinement, d’une durée de deux semaines, en vue de lutter contre l’augmentation en flèche des cas de Covid-19 qui se répercute sur les hôpitaux désormais saturés.
Selon un photographe de l’AFP, les rues de la capitale sont quasi désertes, des barrages de policiers ont été érigés à plusieurs endroits pour sanctionner les contrevenants, tandis que la « corniche », qui longe la mer, est vide de ses habituels promeneurs.
Un couvre-feu est instauré de 17H00 (15H00 GMT) à 05H00 (03H00 GMT).
L’aéroport de Beyrouth reste ouvert et les secteurs vitaux continuent de fonctionner.
Depuis les premières contaminations en février, le pays a officiellement recensé 102.607 cas de Covid-19, dont 796 décès, pour une population d’environ six millions d’habitants, dont près d’un tiers de réfugiés syriens ou palestiniens vivant souvent dans des camps bondés.
Selon le ministère de la Santé, le pays recense chaque semaine environ 11.000 nouveaux cas.
Un premier confinement en mars avait permis de juguler la pandémie. Mais avec le relâchement estival, la réouverture des commerces, puis l’explosion dévastatrice du 4 août au port de Beyrouth qui a bouleversé le Liban, les cas de contamination sont repartis à la hausse.
Ce deuxième confinement, prévu jusqu’à fin novembre, sera prolongé en cas de nécessité, selon les autorités. Celles-ci craignent un effondrement du système de santé en raison d’une saturation du nombre de lits en soins intensifs et d’un nombre élevé de contaminations au sein du corps médical.
« La situation est critique et elle empire » chaque jour, a indiqué vendredi à l’AFP Said Al-Asmar, pneumologue à l’hôpital Rafic Hariri.
Parfois, « des patients ont besoin de soins intensifs et nous sommes contraints de les laisser aux urgences », ajoute-t-il.
Jeudi, deux avions transportant des équipements médicaux fournis par le Qatar sont arrivés à Beyrouth pour équiper deux hôpitaux de campagne à Tyr (sud) et à Tripoli (nord), chacun d’une capacité de 500 lits.
Source: AFP