Le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP et l’une des figures palestiniennes les plus connues à travers le monde, Saëb Erakat, est décédé ce mardi 10 novembre après avoir contracté le nouveau coronavirus à l’âge de 65 ans, a indiqué à l’AFP la présidence palestinienne.
Atteint de fibrose pulmonaire et greffé du poumon, « Saëb Erakat est décédé il y a peu de temps à l’hôpital Hadassah » d’AlQuds occupée, où il avait été admis le 18 octobre, a déclaré cette source.
L’établissement, qui l’avait admis à la demande de responsables de l’Autorité palestinienne, avait alors qualifié de « défi » le fait de soigner M. Erakat en raison de ses problèmes pulmonaires.
« Il est arrivé dans un état grave, nécessitant une assistance et de fortes doses d’oxygène », avait indiqué l’établissement à son arrivée.
Abbas pleure Erakat
Le président palestinien Mahmoud Abbas a « pleuré » la mort de son « ami » Erakat, qualifiant son décès de « perte immense » pour les Palestiniens.
« Le départ d’un frère et d’un ami, du grand combattant, le Dr Saëb Erakat, est une grande perte pour la Palestine et pour notre peuple, et nous en sommes profondément attristés », a déclaré dans un communiqué en arabe M. Abbas, en annonçant un deuil de trois jours pour les Palestiniens.
« A la Palestine manque aujourd’hui un chef patriotique, un grand combattant qui a joué un rôle crucial dans l’élévation du pavillon de la Palestine », a ajouté M. Abbas.
Erakat, l’une des personnalités palestiniennes les plus connues à l’étranger, habitait la ville de Jéricho en Cisjordanie, territoire occupé par Israël où vivent quelque 2,8 millions de Palestiniens.
Ce proche du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait participé, en tant que négociateur en chef côté palestinien, aux pourparlers avec ‘Israël’, qui sont dans l’impasse depuis des années.
Il avait critiqué la récente normalisation des relations entre ‘Israël’ et des pays arabes comme les Emirats arabes unis et Bahreïn.
Dans une vidéo-rencontre en août dernier avec des journalistes, notamment l’AFP, il avait fustigé cette normalisation qui, disait-il, « mine la possibilité de la paix » israélo-palestinienne, et « renforce les extrémistes » chez les Israéliens et les Palestiniens, les premiers pensant ne plus avoir besoin à négocier avec les Palestiniens et les seconds ne plus avoir à attendre quoique ce soit d’Israël, selon lui.
En Cisjordanie occupée, plus de 50.000 cas de contamination au coronavirus — dont plus de 480 décès — ont été recensés.
Dans la bande de Gaza, autre territoire palestinien contrôlé par le mouvement Hamas et sous blocus israélien, environ 8.740 cas ont été enregistrés officiellement, dont près de 40 décès, sur environ deux millions de Palestiniens.
Source: Avec AFP