Cuba et l’Iran renforceront leur alliance face aux Etats-Unis vendredi, à travers une rencontre à La Havane entre leurs ministres des Affaires étrangères et sans savoir encore qui sera le prochain président américain.
« Le dialogue officiel entre le ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez Parrilla, et celui d’Iran, Mohammad Javad Zarif, marquera (…) la solidarité mutuelle entre les deux nations face au renforcement des sanctions de l’actuelle administration américaine contre les pays qui n’obéissent pas à sa volonté », a indiqué le journal officiel Granma.
Depuis l’arrivée à la Maison blanche de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire avec l’Iran et ont décrété plus de 130 mesures restrictives afin de renforcer l’embargo en vigueur contre Cuba depuis 1962.
« Cuba soutient l’usage pacifique de l’énergie et de la technologie nucléaire pour contribuer au développement socio-économique, et condamne la décision du gouvernement américain de se retirer unilatéralement du Plan d’action global commun (PAGC) ou Accord nucléaire avec l’Iran », souligne Granma.
Ce retrait de Washington « porte atteinte aux normes de cohabitation entre les Etats et peut provoquer de graves conséquences pour la stabilité et la sécurité au Moyen Orient », ajoute le journal.
Par ailleurs, le ministre iranien « dialoguera sur de possibles liens commerciaux et de coopération » avec le vice Premier ministre cubain Ricardo Cabrisas.
La visite de M. Zarif à Cuba, où il est arrivé jeudi soir en provenance de Caracas, a été critiquée sur Twitter par le sous-secrétaire d’Etat en charge de l’Hémisphère occidental, Michael Kozak.
« Zarif d’Iran et le régime de Castro ont beaucoup en commun: des abus contre les droits de l’Homme, de l’autoritarisme, le vol de la richesse du Venezuela et la propagation de leur mauvaise influence dans le monde entier. Leurs relations soulignent leur manque de légitimité », a-t-il écrit.
Après Cuba, le ministre iranien se rendra en Bolivie pour participer à la prise de fonctions du président élu de Bolivie de Luis Arce, prévu dimanche.
Source: AFP