Sous prétexte de vouloir combattre « l’islam radical », et le « séparatisme islamique », le gouvernement français multiplie les lois liberticides visant les musulmans de France.
Il propose de nouvelles lois qui assimilent certains comportements que pratiquent les Musulmans qui observent les préceptes de leur religion à des actes radicaux, incitant au terrorisme.
Ces lois s’inscrivent dans la cadre de la nouvelle politique du président français Emmanuel Macron, annoncée le 2 octobre dernier pour lutter contre ce qu’il considère être « le séparatisme islamique », une nouvelle appellation donnée à la campagne de harcèlement voire des musulmans de France, les pratiquants surtout.
A commencer par un projet de loi pour interdire de refuser de se faire soigner par une femme, ou l’enseignement d’un professeur. Il va arriver au Conseil de l’Etat entre le 4 et le 6 novembre.
Dans son premier volet, il récuse aux hommes musulmans pratiquants qui, en voulant observer la non mixité, évitent refusent de se faire soigner par une femme.
Cette exigence, qui devrait relever de la liberté de choix, serait donc passible de cinq ans de prison et d’une amende énorme : 75.000 euros. Si elle est ratifiée par le Conseil d’Etat.
Montesquieu, l’apôtre des esprits de lois et de la proportionnalité entre le crime et son châtiment devrait rouler dans sa tombe.
«Dès demain, toute personne ou groupe qui voudra faire pression sur les agents des services publics, quelqu’un qui refuse de se faire soigner par une femme ou qui refuse l’enseignement d’un professeur, pourra être poursuivi et condamné jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende», a déclaré le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin, dans une interview accordée à La Voix du Nord, rapporte l’agence russe Sputnik.
Pourtant le projet de loi va à l’encontre de ce que le ministère de la Santé prescrit : «choisir votre médecin, y compris à l’hôpital» est «un droit fondamental inscrit dans la loi».
Darmanin ne maquille pas ses mots.
«C’est une guerre culturelle que nous menons. La lutte contre l’islam radical se joue à l’école de la République, dans les services publics pour refuser les comportements communautaristes, sur Internet, laboratoire de la haine, dans les associations et les lieux de culte», a-t-il souligné.
Et Darmanin d’inciter les Français contre leurs concitoyens musulmans.
Chaque Français «peut être une vigie de la société», signalé «des apologies du terrorisme sur les réseaux sociaux» ou dans des conversations, a ajouté le ministre, toujours dans le contexte de son projet de loi.
À constater que les termes de cette résolution ont été choisis insidieusement : « refuser de se faire soigner par une femme ». De quoi laisser passer toute la panoplie des clichés sur la femme et l’islam.
Quant au deuxième volet de ce projet de loi, n’ayant aucun lien avec les préceptes islamiques, serait lié à la décapitation de l’enseignant français dans les Yvelines. En voulant exposer devant ses élèves les caricatures offensant le prophète Mohamad (p), Samuel Paty avait demandé à ceux qui se sentiraient offensés de sortir de la classe.
Mais arriver jusqu’à sanctionner une telle demande de 5 années de prison et de 75 mille euros d’amendes relève d’une irrationalité maladive.
Les évènements dramatiques, dont l’assassinat de trois personnes dans une église à Nice par un tunisien, qui ont suivi l’annonce de M. Macron, lui faciliteront la tâche de faire passer ces lois liberticides. L’opinion publique étant sous le choc de leur aspect sanguinaire laisserait faire, laisserait passer.
14 individus ont déjà été forcés de quitter le territoire français dans le mois qui a suivi la décapitation et d’autres expulsions sont prévues prochainement.
Le gouvernement examine également l’éventuelle dissolution d’une cinquantaine d’associations, alors que la procédure juridique est déjà engagée contre le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) en premier lieu.
Rationnellement, aussi bien ces individus que ces associations devraient passer par la Justice pour vérifier leur dangérosité et leur réelle implication dans des évetuelles actes terroristes.
Force est de constater aussi les fausses bonnes intentions à travers lesquelles le président français enrobe ces décisions. En arguant vouloir défendre la religion islamique.
Dans un entretien à Al Jazeera, il présente le projet de loi comme visant les «extrémistes violents qui détournent la religion», porteurs de l’idéologie de l’islamisme radical.
Les objectifs principaux du projet de loi sont notamment d’empêcher la déscolarisation des enfants de l’école de la République, d’assurer un espace financier transparent empêchant qu’il y ait des financements liés à des activités terroristes, ainsi que de s’assurer que toute personne, quelle que soit sa religion, respecte pleinement les lois françaises. C’est dans la mise en application de ces objectifs que leurs réels portées serait connues.
Et il semble que ce n’est qu’un début. Lors d’une interview avec une radio, Darmanin a laissé entendre que si on l’écoutait, il interdirait même l’alimentation halal.
D’autres assassinats pourraient-ils lui en fournir le prétexte. Il est à craindre hélas que l’extrémisme des autorités françaises n’attise l’extrémisme des plus extrémistes.