Téhéran a convoqué le numéro deux de l’ambassade de France en Iran pour protester contre l' »insistance » de Paris à soutenir les caricatures du prophète Mohamad (p), a annoncé le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué mardi 27 octobre.
Le lundi 26 octobre, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait indiqué que les remarques de M. Macron ne faisaient qu’alimenter « l’extrémisme » et qu’insulter tous les musulmans « pour les crimes odieux de ces extrémistes » était un « abus opportuniste de la liberté d’expression ».
Le premier conseiller Florent Aydalot a été convoqué « pour protester contre l’insistance des autorités françaises à soutenir la publication des caricatures insultant le Prophète », selon le communiqué.
Le ministère a dénoncé « le comportement inacceptable des autorités françaises qui ont heurté les sentiments de millions de musulmans en Europe et dans le monde », soulignant que « que toute insulte et tout manque de respect envers le Prophète de l’islam et les valeurs de l’islam (étaient) fermement condamnés ».
Ce communiqué fait suite aux déclarations du président français Emmanuel Macron après l’assassinat le 16 octobre près de Paris d’un professeur par un extrémiste russe d’origine tchétchène.
M. Macron a déclaré que la France « n’abandonnera(it) pas les caricatures », publiées pour la première fois par le magazine satirique Charlie Hebdo, et que le professeur avait été « tué parce qu’il incarnait la République ».
Plusieurs journaux iraniens ont critiqué M. Macron en première page mardi.
Le quotidien ultraconservateur Kayhan a demandé que l’ambassadeur de France soit « expulsé » d’Iran, estimant que ce serait « la moindre des choses à faire en réponse à l’insolence de Macron ».
Le quotidien Javan a titré en une « Le Mal » sur une photo de M. Macron, souriant.
Source: Avec AFP