Le candidat démocrate Joe Biden a dénoncé, jeudi 22 octobre, la relation de proximité développée par Donald Trump avec le leader nord-coréen Kim Jong Un, qu’il a qualifié de « voyou », comparant même cette stratégie diplomatique à un rapprochement avec le dictateur Adolf Hitler.
Le président républicain était interrogé, lors de son dernier débat contre Joe Biden avant le scrutin présidentiel, sur ses trois rencontres avec Kim Jong
Un durant son mandat. Il s’est vanté d’avoir éloigné la menace d’une « guerre nucléaire ».
« Qu’est-ce qu’il a fait? Il a légitimé la Corée du Nord », a répliqué son adversaire démocrate sur scène à Nashville (Tennessee). « Il en a parlé comme de son bon ami, qui est un voyou », a-t-il ajouté.
Relevant que le leader nord-coréen n’avait « pas voulu » rencontrer Barack Obama lorsqu’il était au pouvoir et Joe Biden son vice-président, Donald Trump a accusé les deux hommes de lui avoir laissé « un bazar » en héritage à sa prise de fonctions.
Il fait valoir l’amélioration, selon lui, de la situation avec la Corée du Nord sous sa houlette: « Nous ne sommes pas en guerre. Nous avons une très bonne relation ».
« C’est comme dire que nous avions une bonne relation avec Hitler avant qu’il n’envahisse l’Europe », a répondu Joe Biden.
Le candidat démocrate a affirmé qu’il accepterait lui aussi de rencontrer Kim Jong Un, mais sous la condition d’une promesse de dénucléarisation de la péninsule coréenne.
« La raison pour laquelle (Kim Jong Un) ne voulait pas rencontrer le président Obama est parce qu’il lui disait +nous allons parler de dénucléarisation. Nous n’allons pas vous légitimer+ », a dit Joe Biden.
- Trump était le premier président américain en exercice à rencontrer, en juin 2018 à Singapour, un membre de la dynastie des Kim, qui règne sur la Corée du Nord depuis sa création. Ils se sont ensuite encore vus à deux reprises, en février 2019 à Hanoï puis en juin de la même année dans la Zone démilitarisée entre les deux Corées.
« Il m’a écrit de belles lettres, ce sont de magnifiques lettres. Nous sommes tombés amoureux », avait affirmé en septembre 2018 le président américain à ses supporteurs.
Source: Avec AFP