Le ministre de l’Économie de la France Bruno Le Maire a exhorté vendredi l’Union européenne à imposer des sanctions aux États-Unis dans le différend sur les aides d’État à Boeing et Airbus, alors que Bruxelles a exprimé sa préférence pour une solution à l’amiable.
« L’OMC [l’Organisation mondiale du commerce] vient de nous donner la possibilité de riposter, et Donald Trump a dit hier soir, et absolument sans ambages, qu’il continuerait à riposter. Eh bien l’Europe a la possibilité d’imposer des sanctions au titre de ce conflit entre Boeing et Airbus, elle doit s’y préparer, elle doit le décider », a martelé le ministre sur la chaîne BFMTV.
Pour Bruno Le Maire, c’est un choix politique majeur, et le choix politique est de savoir si nous restons impuissants face aux sanctions américaines ou si nous sommes capables de montrer notre force alors même que le droit nous y autorise.
Il faut que l’Europe se prépare à imposer des sanctions aux États-Unis, parce qu’elle en a le droit et parce qu’elle en a la force.
Un conflit vieux de 10 ans
Un an après l’avoir sanctionnée pour son soutien à Airbus, l’OMC a autorisé mardi l’Union européenne (UE) à prendre des mesures de rétorsion contre Washington pour ses aides à Boeing, un rebondissement de plus dans un feuilleton commercial vieux d’une dizaine d’années.
En réponse, l’UE a appelé à un accord négocié avec les États-Unis, le vice-président directeur de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, ayant même déclaré qu’il allait immédiatement renouer le dialogue avec les États-Unis de façon positive et constructive.
Le ministre de l’Économie et le ministre délégué au Commerce extérieur Franck Riester de la France ont eux aussi appelé à une solution négociée. Ce contentieux Airbus-Boeing est vieux de 15 ans et nous avons toujours indiqué aux États-Unis notre volonté d’une solution à l’amiable, ont-ils souligné mardi dans un communiqué commun.
Source: AFP