La Turquie est un partenaire proche de la Russie, pas un allié stratégique, précise le ministre russe des Affaires étrangères dans une interview accordée ce mercredi 14 octobre à Sputnik.
«Nous n’avons jamais qualifié la Turquie d’allié stratégique, c’est un partenaire très proche. Ce partenariat est stratégique sur de nombreux volets.»
Lavrov a ensuite évoqué le rôle des deux puissances dans les conflits en Syrie et en Libye, insistant sur le fait que la projection de l’influence des différents acteurs doit être «transparente».
«De nombreux acteurs ont leurs propres intérêts dans la région, qui se projettent au-delà de leurs frontières nationales», ajoute-t-il. Il mentionne la Turquie, l’Iran, les Émirats arabes unis et le Qatar avant de préciser qu’il est essentiel que la projection de leurs intérêts soit «absolument légitime».
«Je crois qu’une telle légitimité doit être respectée par rapport à la Syrie. Bien que les militaires turcs soient présents sur le territoire syrien sans invitation de la part du gouvernement légitime», souligne Lavrov.
Selon le chef de la diplomatie russe, «le Président Assad et son gouvernement ont accepté et soutenu la création du processus d’Astana» et participent à toutes les initiatives avancées par les trois garants que sont la Russie, la Turquie et l’Iran. Dans ce contexte, le partenariat entre la Turquie, la Russie et l’Iran revêt une très grande importance.
Concernant le conflit au Haut-Karabakh, il a exprimé son désaccord avec la Turquie qui estime qu’une solution militaire au conflit est possible.
«La politique ne doit pas être conforme au principe selon lequel la guerre est la continuation de la politique. C’est ma conviction profonde», conclut-il.
Source: Sputnik