La Russie a déclaré « persona non grata » deux diplomates bulgares en poste à Moscou, a indiqué lundi le ministère russe des Affaires étrangères, évoquant une mesure de représailles sur fond d’accusations d’espionnage.
« Cette étape est une mesure +miroir+ face à la décision non-justifiée des autorités bulgares d’expulser en septembre de cette année deux responsables adjoints de la représentation commerciale de la Russie à Sofia », a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.
L’ambassadeur bulgare à Moscou, Atanas Krystine, a été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères où il a été informé de cette décision, selon la même source.
Fin septembre, le Parquet bulgare avait annoncé l’expulsion de deux diplomates russes accusés de recueillir, depuis 2016, « des informations sur les projets de modernisation de l’armée bulgare ».
La diplomatie russe avait dénoncé une « tentative de porter atteinte » aux relations bilatérales entre Sofia et Moscou.
La Bulgarie, membre de l’Otan depuis 2004 et de l’Union européenne depuis 2007, entretient traditionnellement des relations politiques et économiques étroites avec Moscou, mais les affaires d’espionnage impliquant des ressortissants russes se multiplient.
En octobre 2019, un premier diplomate russe accusé d’espionnage avait été expulsé. En janvier 2020, un second diplomate avait été renvoyé à Moscou, ainsi qu’un employé de l’ambassade de Russie à Sofia.
Ces types d’affaires se sont aussi multipliés en Europe ces derniers mois sur fond de tensions russo-occidentales croissantes.
Cet été, plusieurs diplomates russes en poste en Slovaquie, en Norvège et en Autriche ont ainsi été expulsés, dans des affaires d’espionnage ou d’accusation d’assassinat commandité.
A chaque fois, Moscou a répondu par des expulsions réciproques.
En juin, Moscou avait également expulsé deux diplomates tchèques après celle de deux diplomates russes, sur fond de faux projet d’empoisonnement d’hommes politiques.
Source: AFP