L’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé, jeudi 8 octobre, qu’il était candidat pour diriger un nouveau gouvernement, dont la mission sera d’endiguer l’écroulement économique du pays après l’énorme explosion qui a détruit le port de Beyrouth.
Le président français Emmanuel Macron avait appelé le mois dernier la classe politique libanaise à mettre rapidement en place un nouveau gouvernement, première étape nécessaire pour permettre une sortie de crise, mais jusqu’ici les efforts entrepris n’ont pas abouti.
« Je suis clairement candidat » à la formation d’un nouveau gouvernement, a déclaré M. Hariri lors d’une interview accordée à la télévision libanaise MTV, « je ne fermerai pas la porte au seul espoir qui reste pour le Liban de se redresser », rapporte l’AFP.
Le pays est confronté à sa pire crise économique depuis des décennies en raison des pressions et sanctions américaines et ne s’est pas encore remis de l’impressionnante explosion qui a dévasté le port de Beyrouth le 4 août dernier, entraînant la mort de plus de 200 personnes, des milliers de blessés et d’énormes dégâts dans la capitale.
Le président Michel Aoun doit consulter dans une semaine le Parlement avant de nommer le nouveau chef du gouvernement.
Hariri s’est de son côté dit prêt à entamer les discussions avec les différentes formations politiques dès la semaine prochaine, « si toutes sont toujours d’accord sur le programme » discuté avec M. Macron.
Mais selon Saad Hariri, l’ensemble de la classe politique s’est entendue avec Emmanuel Macron, qui est venu à deux reprises à Beyrouth depuis l’explosion, afin de mettre de côté leurs différends durant six mois et sauver le pays d’une catastrophe. « Chacun peut créer des problèmes lors de la formation du gouvernement, mais si les partis veulent réellement stopper l’effondrement et reconstruire Beyrouth, ils doivent suivre l’initiative française », a estimé Saad Hariri.
Le veto saoudo-américain au retour de Hariri au gouvernement a-t-il été levé, ce retour est-il lié aux négociations de démarcation maritime qui commenceront la semaine prochaine, entre le Liban et l’entité sioniste sous la houlette de l’ONU ? Ces questions s’imposent, a fait remarquer le quotidien libanais AlAkhbar.
Source: Avec AFP