Un nouvel accord a été conclu dans la région de Wadi Barada, au nord-est de Damas, entre les forces gouvernementales syriennes et les rebelles. Ces derniers formés spécialement des miliciens de l’Armée syrienne libre et de ceux du front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie occupent cette région située à 15 km au nord est de la capitale syrienne et laquelle constitue sa principale source d’approvisionnement en eau Aïn al-Fijeh.
Selon Reuters, le gouverneur de Damas Aala Ibrahim a déclaré mercredi 11 janvier à la télévision d’Etat syrienne, être parvenu à un accord avec les miliciens pour que des techniciens puissent réparer ces infrastructures
Les services la capitale en charge de l’eau ont coupé cette source d’alimentation depuis fin décembre, expliquant qu’elle avait été contaminée par les rebelles avec du pétrole.
La journaliste de RT Lizzie Phelan, qui s’est rendue sur le terrain pour recueillir le témoignage des habitants de Damas, explique que ces derniers ne se fient plus à l’eau du robinet depuis que les rebelles ont pris le contrôle des réserves d’eau potable. «Tout le monde sait que l’eau est polluée avec du pétrole», lui a par exemple confié un habitant, alors qu’une autre lui a raconté qu’elle était obligée de faire une longue marche pour venir s’approvisionner.
L’armée syrienne, qui mène une offensive depuis le 25 décembre pour reprendre le contrôle de la vallée, a accus
é les rebelles d’avoir pollué l’eau et de menacer de détruire la source pour obtenir l’arrêt de l’offensive. Ces derniers accusent en retour le gouvernement syrien d’avoir endommagé les infrastructures avec ses bombardements.
Cet accord ressemble à tous les autres conclus entre les deux protagonistes : il stipule de régler le statut des rebelles qui vont se rendre aux forces gouvernementales, et de laisser passer les récalcitrants vers la province d’Idleb, où sont désormais attroupés des milliers de miliciens venus des quatre coins de la Syrie.
« L’armée entrera dans la région pour procéder au déminage et au désamorçage des bombes afin de préparer l’entrée des équipes de maintenance pour réparer les dommages causés aux pompes et aux canalisations par des attaques terroristes », a indiqué le gouverneur.
Le gouverneur de Damas a signalé que les groupes armés s’emploient pour le moment à persuader les miliciens étrangers de quitter la région, estimant que les heures prochaines révèleront si l’accord va tenir bon. Selon lui, un certain
nombre de miliciens qui se sont rendus dans les trois villages Deir Qanoune, Deir Moqrene, et Kfer Zeit, où le drapeau syrien a été hissé.
500 personnes ont régularisé leur situation avec les autorités, parmi lesquelles 60 rebelles, des insoumis et des déserteurs, indique Sana.
Une source sur le terrain à Wadi Barada a aussi précisé pour l’AFP que 600 civils avaient pu partir après que le gouvernement eut examiné leurs documents.
Or, des groupes rebelles ont démenti un tel accord .
Ahmad Ramadan, un responsable de la Coalition nationale de l’opposition, a démenti à l’AFP un tel accord. « Cette information est inexacte et il s’agit d’une guerre psychologique » du régime et de ses alliés, a-t-il dit.
En attendant, des renforts militaires ont été dépêchés sur les lieux.
Sources: AFP, RT, Al-Manar