Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réclamé, vendredi 25 septembre, à l’ONU une conférence internationale sur le conflit israélo-palestinien début 2021, dans l’espoir d’un nouveau départ après l’élection présidentielle aux Etats-Unis dont il a dénoncé l’unilatéralisme.
« J’appelle le secrétaire général des Nations unies à commencer les préparatifs » pour « une conférence internationale en début d’année prochaine », a déclaré Mahmoud Abbas lors de son intervention par vidéo à l’Assemblée générale annuelle de l’organisation mondiale.
« Cette conférence doit avoir toute l’autorité nécessaire pour lancer un processus de paix sincère sur la base du droit international », en vue de « mettre fin à l’occupation » israélienne, a-t-il plaidé.
Assis à son bureau, derrière une plaque estampillée « Etat de Palestine », le dirigeant qui n’a qu’un statut d’observateur à l’ONU n’a pas caché que sa demande était une réponse au plan controversé du président américain Donald Trump et à ses décisions unilatérales favorables à l’entité sioniste.
« Le monde entier a rejeté » ce plan présenté en début d’année, qui va « à l’encontre de toutes les résolutions internationales » et ne prévoit qu’un Etat palestinien réduit à sa part congrue, a-t-il martelé.
« Par son agression, Israël a renié tous les accords qu’il a signés et a sapé la solution à deux Etats », a jugé Mahmoud Abbas. « Par ses actes unilatéraux et irresponsables, il est en train de détruire les dernières chances de paix », a-t-il ajouté.
Il a aussi vivement critiqué les accords de normalisation conclus ces dernières semaines par ‘Israël’ avec les Emirats arabes unis et Bahreïn, sous l’égide du président des Etats-Unis.
Les Palestiniens se sont entendus pour organiser leurs premières élections en 15 ans, dans un climat d’union contre ces accords qui brisent le consensus arabe interdisant en principe de reconnaître ‘Israël’ tant qu’un Etat palestinien n’aura pas vu le jour.
Aux Etats-Unis, tout en soutenant ‘Israël’, le candidat démocrate à la présidentielle du 3 novembre, Joe Biden, a lui promis de promouvoir une solution à deux Etats.
Source: Avec AFP