En réponse aux raids meurtriers de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite contre leur pays, les forces armées yéménites ripostent parfois en leurs bombardant les zones saoudiennes limitrophes, dans le sud du royaume.
Le samedi 19 septembre, l’agence de presse officielle saoudienne SPA a fait état d’un projectile tiré contre un village au sud d’Arabie saoudite.
Cinq civils ont été « légèrement blessés » et ont été soignés dans un service des urgences du village frontalier où trois véhicules ont été endommagés par le tir, selon la même source, rapporte l’AFP.
L’attaque n’a pas été revendiquée par les forces armées yéménites qui comptent dans leurs rangs des unités de l’armée yéménite et les combattants volontaires des Comités populaires de l’organisation houthie Ansarullah.
L’attaque n’a pas non plus été rapportée par le site web de la télévision proche d’Ansarullah, al-Masirah qui a en revanche fait état de 16 raids aériens de la coalition ayant été perpétrés ces 24 dernières contre les districts al-Zaher, Haradh, Natea (2 raids) , Sarouah (2 raids) , Madghal et Majzar (3 raids) , et Rahbat (16 raids).
la maison d’un notable, cheikh Mohamad ben Ahmad al-Zaïdi, a été visée et entièrement détruite par l’aviation de la Coalition, dans le district Sarouah, dans la province de Ma’reb, a indiqué la télévision yéménite qui a souligné que cette coalition pousuit une nouvelle politique qui vise à cibler les maisons des personnalités influentes dans ce pays.
Al-Masirah a aussi signalé que la région de Hodeïda a fait l’objet de « 96 violations des forces de l’agression, dont 6 incursions d’avions d’espionnage dans les airs d’al-Tahitat, al-Manzar, et la ville de Hodeïda ».
Des milliers de civils yéménites ont péri dans les raids de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite contre le Yémen depuis 2015, et qui n’a pu déloger les Houthis qui contrôlent une bonne partie du nord, dont la capitale Sanaa, où ils ont établi un gouvernement.
L’organisation Ansarullah refuse que les yéménites soient soumis aux diktats du régime saoudien qui considère le Yémen comme sa basse-cour et voudrait y imposer son homme de main comme président. Le conflit a éclaté lorsque l’Arabie a voulu réimposer comme président Abed Rabbo Mansour Hadi, après sa démission et un accord conclu afin de modifier la constitution et de partager le pouvoir avec les Houthis qui en étaient exclus ainsi que d’autres protagonistes yéménites.
Ryad qui annonce régulièrement l’interception de missiles et de drones tirés à partir du Yémen, accuse l’Iran qui soutient Ansarullah de lui fournir des armes sophistiquées. Ce que nie Téhéran d’autant que les forces de la coalition imposent à ce pays un blocus terrestre, maritime et aérien.
En plus des dizaines de milliers de civils tués et blessés, la guerre contre le Yémen a fait des millions de déplacés, dans ce que les Nations unies appellent la pire catastrophe humanitaire au monde.
Source: Divers