La France a regretté que les responsables politiques libanais ne soient pas encore parvenus à tenir les engagements qu’ils ont pris le 1er septembre 2020 selon le calendrier annoncé.
« Nous appelons instamment l’ensemble des forces politiques libanaises à prendre leurs responsabilités et à s’accorder sans délai sur la formation par M. Moustapha Adib d’un gouvernement de mission qui soit à même de lancer les réformes nécessaires pour réponde aux aspirations du peuple libanais. Comme nous le rappelons constamment aux forces politiques libanaises, elles doivent traduire leurs engagements en actes. C’est leur responsabilité qui est en jeu », a indiqué,vendredi 18 septembre, le ministère français des Affaires Etrangères sur son site diplomatie.gouv.fr.
Par ailleurs, Paris s’est montrée très dubitative concernant les accusations lancées par le coordinateur américain pour le contreterrorisme, Nathan Sales.
Ce dernier a accusé le Hezbollah d’avoir multiplié les « caches de nitrate d’ammonium » dans plusieurs pays européens dont la France, semblant suggérer un possible lien entre le mouvement libanais et la récente explosion meurtrière au port de Beyrouth, provoquée par cette substance.
Paris, à qui les États-Unis reprochent de dialoguer avec la branche politique du Hezbollah pour tenter de sortir le Liban de la crise dans laquelle il est plongé, a nié l’existence de tels agissements sur son territoire.
« Aucun élément tangible ne permet de confirmer une telle allégation en France aujourd’hui à notre connaissance », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, rapporte l’AFP.
Le 4 août, une énorme déflagration au port de la capitale du Liban a fait 191 morts et soufflé des quartiers entiers. Les autorités ont affirmé qu’elle avait été déclenchée par une cargaison de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium stockée depuis plus de six ans « sans mesures de précaution » dans un entrepôt du port, après avoir été saisie sur un bateau parti de Géorgie à destination du Mozambique.