Des médias israéliens prennent très au sérieux les menaces du secrétaire général du Hezbollah de riposter à la mort de son combattant tombé en martyr en Syrie, le mois de juillet dernier, lors d’un raid israélien dans les périphéries de l’aéroport de Damas, en tuant un soldat israélien.
Faisant état que l’armé d’occupation israélienne est en état d’alerte à la frontière avec le Liban, ils craignent même le pire. Contredisant les analyses de certains chroniqueurs israéliens selon lesquels le Hezbollah a renoncé à la riposte et cherche un moyen pour descendre de l’arbre, compte tenu de la situation économique difficile que traverse le Liban, situation exacerbée par la double explosion du port de Beyrouth.
« Ce ne sont pas des menaces creuses », a jugé la chaine de télévision israélienne canal13, selon laquelle « il œuvrera dorénavant pour transformer les frontières nord en une ligne de confrontation active », d’après al-Mayadeen Tv.
D’après ce média, l’espoir que les feux se dirigent contre le Hezbollah après l’explosion du port de Beyrouth s’est avéré être « une monstrueuse erreur ».
« Ce qui s’est passé est l’inverse. Apres la fumée de l’explosion s’est dissipée, il s’avère que le Hezbollah est la force militaire et politique la plus importante au Liban », estime la télévision israélienne selon laquelle Sayed Nasrallah reste « fidèle aux équations » et voudrait agir contre les soldats israéliens.
Canal13 révèle que l’armée d’occupation israélienne est pleinement consciente que le numéro un du Hezbollah va laisser Israël en état d’alerte.
« Son discours offensif à l’occasion d’Achoura comprend un engagement clair et net qu’il va se venger d’Israël pour la mort d’un combattant du Hezbollah le mois dernier », conclut canal13.
Le dimanche 30 août, sayed Nasrallah avait assuré que pour riposter au martyr Ali Mohsen, le Hezbollah n’acceptera moins que de tuer un soldat israélien.
« Tous les soldats israéliens sont bien cachés ces temps-ci comme des souris. Ils finiront par sortir de leur terroir. Et là nous les aurons ».
Selon lui, il s’agit plus d’un acte destiné à imposer l’équation de dissuasion que d’un acte de vengeance.
Canal13 s’est attendu à ce que les forces israéliennes aussi prennent au sérieux les menaces de Sayed Nasrallah et restent encore plusieurs semaines en état d’alerte et de mobilisation
Aucun raid contre la Syrie depuis un mois et demi
Même pronostic de la part d’une autre télévision israélienne KAN selon laquelle l’état de tension aux frontières restera à ses plus hauts niveaux.
Enumérant es trois objectifs de la stratégie militaire israélienne pour le nord, empêcher une concentration iranienne en Syrie, celle du Hezbollah dans le Golan et son obtention des missiles de précision, Kan constate que depuis le dernier raid dans les périphéries de l’aéroport de Damas, il y a un mois et demi, « il n’y a pas de rapports que font état qu’Israël a attaqué la Syrie ».
« C’est une réalité à laquelle il faut faire attention », estime cette télévision.
Même son de cloche de la part de la chaine 12 de télévision israélienne.
« L’armée israélienne restera en état de mobilisation chaque fois que cela est nécessaire parce que il n’y a aucune intention chez le Hezbollah de se rétracter », a-t-elle signifié.
Selon le chef de la résistance libanaise, le fait que l’armée israélienne reste en état d’alerte fait partie de la punition qui lui est infligée pour ses crimes.
Le seul endroit pour aller: le paradis
Le journal hébreu Israel Hayom s’inquiète surtout pour le sort des Israéliens qui habitent non loin de la frontière avec le Liban.
Rappelant que «plus de 50.000 personnes habitent à une distance de moins de 9 km de la frontière libanaise, sans aucun dispositif sécuritaire particulier pour les protéger», il considère que le risque d’affrontement est à l’heure actuelle plus grand que jamais.
Et de poursuivre selon Press Tv : « plus de 1000 missiles sont braqués sur des zones au nord d’Israël. Le rapport de dissuasion face au Hezbollah libanais pourrait s’effondrer à tout moment, alors que notre niveau de disposition défensive y est presque zéro ».
Le quotidien israélien déplore que « les enquêtes menées par le comité de la Knesset ont montré que le plan “Bouclier du Nord”, pour lequel avait été alloué un budget assourdissant de cinq milliards de shekel et dont les responsables concernés annonçaient la mise en œuvre il y a déjà deux ans, n’a été en mesure d’assurer qu’un petit morceau de terrain de cette zone. »
Cité par Israel Hayom, le président du conseil urbain de Shlomi, une cité construite sur les terres appartenant aux Palestiniens, a déclaré d’un ton amèrement ironique que « le seul endroit où pourraient aller les habitants de cette ville en cas de guerre, ce serait le paradis ! »
Source: Divers