Les séparatistes du sud du Yémen, soutenus par les Emirats, ont annoncé mercredi 26 aout, la suspension de leur participation à des pourparlers à Ryad sur un partage du pouvoir avec le gouvernement pro-saoudien, dans un nouveau revers pour un processus de paix fragile.
Le Conseil de transition du Sud (STC) a précisé, dans un communiqué, avoir informé les autorités saoudiennes de « la suspension de sa participation aux consultations en cours pour la mise en oeuvre de l’accord » de Ryad.
L’accord, conclu à la fin de l’année dernière, visait à rapprocher le STC et le gouvernement démissionnaire, qui entretiennent des relations difficiles bien qu’ils combattent dans le même camp face aux forces yéménites qui comptent dans leurs rangs des unités de l’armée au côté des forces populaires d’Ansarullah.
Contestant l’autorité du gouvernement démissionnaire pro-saoudien sur les régions méridionales du Yémen, le STC a proclamé en avril l’autonomie du Sud.
Cette instance est revenue sur sa décision fin juillet se disant prête à appliquer l’accord de Ryad.
Mercredi, elle a cependant invoqué plusieurs raisons pour justifier la suspension de sa participation aux pourparlers avec le gouvernement, dont une « escalade militaire (du gouvernement pro-saoudien contre ses forces) dans la province d’Abyane et la paralysie des services publics » dans le Sud.
Mais le vice-président du STC, Hani Ben Brik, a déclaré dans un tweet que les séparatistes restaient engagés par l’accord de Ryad et que leur démarche visait à faire pression pour le faire appliquer.
L’accord de Ryad prévoit notamment un nouveau gouvernement avec la participation des séparatistes, basés à Aden.
La guerre saoudo-émirati-US, lancée contre le Yémen en 2015, a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils et provoqué la pire crise humanitaire dans le monde, d’après diverses ONG et l’ONU.
Source: Avec AFP