Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a exhorté les pays membres de l’ONU à ne pas soutenir la candidature de Cuba au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.
« Il est scandaleux que le Conseil des droits de l’Homme propose d’accueillir Cuba, une dictature brutale qui fait un trafic de ses propres médecins sous prétexte de missions humanitaires », a déclaré mercredi M. Pompeo à des journalistes. « Aucun pays ne devrait voter en faveur de l’admission de Cuba au Conseil ».
La vente de services médicaux est une des principales sources de devises de Cuba. Washington considère l’envoi de médecins cubains à l’étranger comme une forme de travail forcé.
Cuba, qui a siégé au Conseil en 2014-2016 et en 2017-2019, a présenté en février sa candidature en vue d’obtenir un des sièges attribués sur une base régionale pour la période 2021-2023. Le Conseil, créé en 2006 et dont le siège est à Genève, est composé de 47 pays élus à bulletins secrets et à la majorité absolue par les 193 membres de l’Assemblée générale de l’ONU, pour un mandat de trois ans. Les sièges sont répartis sur une base régionale. Cette année trois sièges dévolus à l’Amérique latine sont à pourvoir : ceux du Chili, du Mexique et du Pérou.
Autre bête noire du gouvernement américain, le Venezuela a été élu membre du Conseil en 2019 pour la période 2020-2022, par 105 voix sur 193. Washington avait alors une nouvelle fois critiqué « le manque de crédibilité » du Conseil.
Rompant avec l’ouverture amorcée par son prédécesseur Barack Obama, Donald Trump a durci l’embargo commercial américain envers Cuba en vigueur depuis 1962.
Les Etats-Unis se sont retirés du Conseil des droits de l’Homme en 2018, pour protester notamment contre ce qu’ils considèrent comme sa partialité à l’encontre d’Israël, cible de plusieurs résolutions adoptées par cette institution et condamnant la politique de l’entité sioniste envers les Palestiniens.
Source: AFP