Des experts militaires US et israéliens sont présents en Ukraine depuis des années où ils assistent les forces ukrainiennes dans le cadre du conflit à somme nulle du Donbass contre les forces pro-russes.
C’est la troisième fois que des avions de combat US et israéliens testent de nouvelles méthodes EM et HARM (guerre électronique et missiles Air-Sol anti-radiation/anti-Radar) contre une variante du S-300 acquise auprès d’un pays tiers en Ukraine.
Les États-Unis ont acquis des S-300P dégradés de la Biélorussie en 1994. Les systèmes acquis avaient été vandalisés afin d’en détruire les composantes électroniques mais deux autres systèmes S-300V complets furent acquis par la CIA avec l’aide d’intermédiaires appartenant à la pègre russe avant l’acquisition officielle d’un système S-300V vers les années 1996-1998 mais il s’est avéré plus tard que le système acquis comportait des pièces d’occasion défectueuses et un radar de guidage (9S32 Grill Pan) non fonctionnel.
Plus de deux décennies plus tard, les États-Unis purent avoir entièrement accès aux variantes S-300PS et S-300PMU dans le cadre de la coopération avec l’Ukraine tandis que les Israéliens multipliaient leurs tentatives d’acquérir des plans concernant les SA-21 Gladiator et les S-400 via leur immense réseau d’espionnage en Russie.
L’intérêt de la Turquie pour le système S-400 russe s’inscrivait initialement dans le cadre de la stratégie de Washington d’acquérir des systèmes d’armes adverses peu ou mal connus à des fins de renseignement militaire. Pour des observateurs avisés, le transfert d’un exemplaire du S-400 au Pentagone dès la réception du premier lot en provenance de Russie ne fait l’objet d’aucun doute, quel que soit l’état des relations bilatérales entre Ankara et Washington ou multilatérales entre la Turquie et les autres membres européens de l’Otan.
C’est sur la base des essais de neutralisation des batteries S-300PMU ukrainiennes que les forces conjointes américaines et israéliennes avancent à chaque fois dans leurs opérations aériennes et balistiques en Syrie en espérant parvenir à élaborer des tactiques imparables comme ce fut le cas pour la mise hors service du système S-1 Pantsir par la Turquie en Libye et par Israël en Syrie.
Source: Strategika51