La compagnie Qatar Airways a demandé mercredi à l’Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis, à Bahreïn et à l’Egypte des compensations de 5 milliards de dollars (4,3 milliards d’euros) pour lui avoir interdit l’accès à leurs espaces aériens.
« Les arbitrages visent à obtenir réparation des pays du blocus aérien pour leurs actions consistant à écarter Qatar Airways de leur marché et à l’empêcher d’utiliser leurs espaces aériens » depuis 2017, a précisé la compagnie qatarie dans un communiqué.
La semaine dernière, la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l’ONU, s’est prononcée en faveur du Qatar, estimant que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) était compétente juridiquement pour régler un conflit à la demande de l’émirat qui accuse ses adversaires de violer un accord régulant la liberté de circulation des avions commerciaux dans un espace aérien étranger.
Les quatre pays du Golfe ont également rompu les liens diplomatiques et économiques avec le Qatar, l’accusant d’être trop proche de l’Iran et de soutenir des islamistes radicaux, ce que Doha dément.
Les juges de la CIJ ont « rejeté à l’unanimité » une requête de ces pays contre une décision favorable au Qatar prise en 2018 par l’OACI.
« Après plus de trois ans d’efforts pour résoudre la crise à l’amiable et par le dialogue n’ayant donné aucun résultat, nous avons pris la décision de demander des arbitrages et de poursuivre tous les recours judiciaires pour protéger nos droits et obtenir une pleine compensation pour les violations », a déclaré le directeur général de la compagnie, Akbar Al-Baker, dans le communiqué.
Qatar Airways est le deuxième plus grand transporteur aérien du Moyen-Orient après Emirates, compagnie basée à Dubaï, et exploite une flotte moderne de 250 appareils.
Depuis le début du blocus aérien, le transporteur national du Qatar a enregistré des pertes estimées à des centaines de millions de dollars.
Source: AFP