Le sénateur Alexeï Pouchkov a répondu sans ménagement à l’envoyé spécial du Président américain pour le contrôle des armements Marshall Billingslea qui avait déclaré que la Russie devait renoncer au développement et à l’utilisation du système océanique polyvalent Poséidon et du missile de croisière à propulsion nucléaire Burevestnik.
Selon l’officiel américain ce sont des «Tchernobyl volants».
«Est-ce que les missiles nucléaires américains ultra-modernes qui remplaceront tous les missiles balistiques intercontinentaux Minuteman sont une arme humaine ou des «anges venus des cieux»? Que Billingslea le sache, voilà bien l’arme du Jugement dernier», a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Selon lui, Washington devrait réfléchir à de nouveaux mécanismes de contrôle des armes nucléaires au lieu d’indiquer à Moscou sur quoi «il doit ou ne doit pas travailler».
Qui causera le «Jugement dernier»?
«Au lieu de cela, ils sont sortis du traité FNI, ils sortent du New Start et travaillent sur le renforcement d’un potentiel nucléaire déjà puissant. C’est là que réside l’imminence du Jugement dernier», a signalé M.Pouchkov.
Évoquant les missiles russes à propulsion nucléaire, Marshall Billingslea avait précédemment déclaré que de telles armes «ne devaient pas exister». Selon lui, ces «systèmes du Jugement dernier» n’ont pas de raison d’être.
Fin juin, M.Billingslea avait déclaré que les États-Unis n’envisageaient pas un moratoire sur le déploiement en Europe des missiles à portée intermédiaire interdits par le traité FNI.
Accords russo-américains
Précédemment, les États-Unis s’étaient retirés du traité sur les Forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) après avoir accusé la Russie de le violer. Moscou a réfuté les accusations à plusieurs reprises et a également suspendu sa participation.
Washington s’est également retiré du traité de défense antimissile (ABM).
Le traité de réduction des armements stratégiques New Start, signé par Moscou et Washington en 2010 à Prague, expirera l’année prochaine.
Washington conditionne sa reconduction par la nécessité de faire participer la Chine aux négociations afin de mettre au point un nouvel accord tripartite. Pékin rejette cette idée.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que Moscou se prononçait pour sa reconduction sans conditions préalables.
Source: Avec Sputnik