Pour la seule raison de plaire aux États-Unis, la France propose la mise en place d’un nouveau gouvernement au Liban qui n’inclut pas le Hezbollah, indique le site d’actualité libanais Al-Akhbar.
Al-Akhbar rappelle ensuite ce que des autorités américaines ont explicitement dit à l’encontre du Hezbollah, pendant les trois derniers jours : « Au cas où le Hezbollah ferait partie du gouvernement libanais, le forage du pétrole serait arrêté au Liban et le Fonds monétaire international gèlerait ses aides financières à destination des Libanais, prétendent-elles ».
Le site d’actualité libanais poursuit: « De hauts responsables américains tentent de dissuader les Français quant à leur soutien au Liban. D’autre part, les Français ne veulent pas mettre en colère Washington pour ainsi protéger leurs investissements. En effet, ils cherchent à trouver une solution qui puisse, d’une part, plaire aux Américains et, de l’autre, se faire accepter par le Hezbollah.
Là, Paris pense même à la formation d’un nouveau gouvernement dirigé par l’ancien Premier ministre Saad Hariri.
Selon des rapports concordants, les Français ont proposé, lors d’une récente rencontre avec un responsable libanais, la mise en place d’un nouveau gouvernement au Liban, sous prétexte de trouver une solution pour les pressions exercées par les États-Unis à l’économie du Liban. »
Al-Akhbar s’est ensuite référé à ce que les Français ont évoqué pendant cette rencontre : « À présent, ce sont les États-Unis et le Hezbollah qui sont en conflit et il existe une simple solution pour ce problème. Pourquoi pas un nouveau gouvernement qui n’inclut pas le Hezbollah ? Ainsi, Washington pourra continuer son bras de fer avec le Hezbollah hors du gouvernement libanais. »
« La proposition de désigner tous les membres du cabinet de Hassan Diab jusqu’aux élections parlementaires était une seconde tentative des Français pour pouvoir ensuite dire aux Américains : voilà un gouvernement sans Hezbollah ! Cette tentative a toutefois échoué et le plan n’a même jamais été officiellement annoncé au Hezbollah qui ne l’aurait pas certes accepté », indique Al-Akhbar.
Et d’ajouter : « La troisième tentative de l’Occident pour écarter le Hezbollah de la scène politique du Liban reposait en une proposition pour la formation d’un nouveau gouvernement au Liban, dirigé par Mohammed Baassiri ou Nawaf Salam. Cette proposition visait explicitement à provoquer le Hezbollah qui n’acceptera jamais de faire aucune concession aux Américains ».
Source: Avec PressTV