L’agent à la solde des renseignements français, Rouhollah Zam, a été condamné mardi 30 juin à la peine capitale, a annoncé la justice à Téhéran, qui a par ailleurs confirmé en appel le verdict de cinq ans de prison contre la franco-iranienne Fariba Abdelkah.
Au sujet de M. Zam, « le tribunal a considéré que les 13 chefs d’inculpation équivalaient au chef d’accusation +corruption sur terre+ et a donc prononcé la peine de mort », a indiqué le porte-parole Gholamhossein Esmaïli, cité par le site officiel Mizan Online.
« Ce verdict peut faire l’objet d’un appel devant la Cour suprême », a ajouté M. Esmaïli.
Cet agent, Rouhollah Zam, avait vécu en exil plusieurs années en France avant d’être arrêté par les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, dans des circonstances obscures.
Son arrestation avait été annoncée en octobre dernier, mais l’Iran n’avait pas précisé le lieu ni la date des faits, l’accusant d’être « dirigé par le renseignement français et soutenu par ceux de l’Amérique et du régime sioniste ».
Zam, qui disposait du statut de réfugié en France, a dirigé un canal sur la plateforme de messagerie cryptée Telegram, intitulé Amadnews et était accusé par Téhéran d’avoir joué un rôle actif dans la contestation de l’hiver 2017-2018.
A la demande des autorités iraniennes, Telegram avait accepté de fermer Amadnews -qui comptait alors près de 1,4 million d’abonnés- en reprochant à ce canal d’avoir incité à la « violence ».
Le procès de Rouhollah Zam, 41 ans, s’était ouvert en début d’année « à huis clos et en l’absence des médias » à Téhéran, selon l’agence Fars, proche des ultraconservateurs.
Peu après l’annonce de ce verdict, le porte-parole de l’Autorité judiciaire a en outre indiqué qu’une cour d’appel avait confirmé la peine de cinq ans de prison à l’encontre la franco-iranienne Fariba Adelkhah, pour « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale ».
Mme Adelkhah devra purger cette peine qui inclut la période de détention depuis son arrestation en juin 2019, a précisé Gholamhossein Esmaïli, cité par l’agence Isna.
Source: Avec AFP