Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a comparé, lundi 22 juin, John Bolton, l’ex-proche conseiller de Donald Trump qui publie un livre au vitriol sur le président des Etats-Unis, à Edward Snowden, ancien employé du renseignement américain inculpé pour espionnage.
« Franchement, les informations qu’il publie font peser sur lui de lourds risques pénaux », a mis en garde le secrétaire d’Etat sur la chaîne Fox News, à la veille de la sortie de « The Room Where It Happened » (La pièce où cela s’est passé), chronique des 17 mois de John Bolton à la Maison Blanche.
« Nous avons tous vu ce qui se passe quand des gens font fuiter des informations classifiées, comme Edward Snowden. Ce que John Bolton a fait n’est pas si éloigné de cela », a-t-il ajouté, dans une déclaration qui sonnait comme un avertissement.
« Et bien que la décision d’engager des actions revienne au département de la Justice, la publication de ce genre d’informations représente une vraie menace et un vrai coup pour les Etats-Unis », a martelé Mike Pompeo.
Edward Snowden, souvent considéré comme un lanceur d’alerte, est un ancien employé de la CIA et ex-contractuel de l’agence de renseignement NSA exilé en Russie depuis qu’il a dénoncé en 2013 la surveillance massive des communications et d’internet dans son pays.
L’ancien informaticien est inculpé au pénal aux Etats-Unis d’espionnage et de vol de secrets d’Etat. Il encourt jusqu’à 30 ans de prison.
Le livre de John Bolton dresse un portrait très peu flatteur de Donald Trump, présenté comme mal avisé, « incompétent » et obnubilé par sa seule réélection quitte à mettre en danger la sécurité nationale. Bref, « inapte » à présider la première puissance mondiale, selon l’ex-conseiller.
Ces derniers jours, le milliardaire républicain et son camp, dont Mike Pompeo, ont oscillé entre deux lignes de défense, dénonçant d’une part un ouvrage rempli de mensonges, mais aussi, d’autre part, truffé d’informations classifiées hautement sensibles.
Le gouvernement américain a toutefois été débouté d’une action en justice pour bloquer sa parution.
Source: Avec AFP