Le porte-parole du mouvement de résistance yéménite Ansarullah, Mohamed Abdel Salam, a accusé l’ONU de complicité avec la coalition saoudienne, affirmant qu’elle n’est pas digne de parrainer une solution politique au Yémen ou ailleurs.
Il a écrit, mercredi 17 juin, sur son compte twitter : « Le retrait de l’Arabie, par le secrétaire général de l’ONU, de la liste noire (des pays violant les droits des enfants), est un acte condamnable ».
« Ce geste du Secrétaire général des Nations Unies confirme que l’organisation est complice du meurtrier et de l’agresseur. L’ONU n’est pas digne de parrainer une solution politique ni au Yémen ni ailleurs ».
Le chef de l’Onu, Antonio Guterres, a justifié, lundi 15 juin, le retrait de l’Arabie de la liste noire en prétendant dans son rapport annuel que « la coalition dirigée par l’Arabie au Yémen a diminué ses raids aériens», visant les enfants yéménites. Or, en ce même jour l’aviation de la coalition a mené des raids contre des civils à Shada, dans la province de Saada (nord), tuant 13 femmes et enfants.
Plusieurs ONG ont accusé Guterres de s’être plié aux pressions saoudiennes.
Rappelons que la coalition saoudienne avait été inscrite en 2016 sur la liste des Etats et organisations violant les droits des enfants, avant d’en être retirée à la suite de menaces saoudiennes de couper des fonds à l’ONU, a rapporté l’AFP.
En 2017, après l’arrivée d’Antonio Guterres à la tête des Nations Unies, elle avait été placée dans une sous-section créée pour ceux qui font des efforts pour éviter des morts d’enfants, et y avait été maintenue en 2018 et 2019.
Source: Traduit à partir d'AlMasirah