Des bateaux iraniens transportant des produits alimentaires et du pétrole ont été envoyés vers la Syrie, et certains d’entre eux ont déjà accosté dans le port syrien de Lattaquié ces derniers jours.
Cette information a aussi été rapportée par le journal libanais ad-Diyar.
Selon lui, le navire de transport Shahr E Kord fait partie de ces bateaux qui ont vidé leur contenu dans le port syrien. Il transportait des denrées alimentaires. Les bateaux transportant du pétrole devraient arriver dans les deux prochains jours.
Le site web de l’opposition syrienne Enab Baladi a lui aussi confirmé l’information du navire Shahr E Kord, se basant sur le site de la circulation maritime Marine Traffic. Ce bateau iranien construit en 2012 aurait vidé sa cargaison le mardi 9 juin, pendant 12 heures d’affilée, avant de quitter le port le mercredi 10 juin
Ces bateaux sont escortés par des vedettes iraniennes pour assurer leur sécurité durant leur passage maritime, a précisé pour sa part le journaliste et analyste libanais Galeb Kandil sur sa page twitter.
Selon ad-Diyar, des bateaux russes sont aussi attendus dans le port de Tartous.
Ces livraisons devraient alléger le poids de la crise économique en Syrie causée par l’embargo des pays occidentaux, auquel devrait s’ajouter les répercussions de la Loi César votée par le congrès américain qui va entrer en vigueur le 17 juin prochain et est destinée à sanctionner davantage la Syrie .
« L’alliance de la libération mondiale est décidée à briser l’embargo contre la Syrie et l’Iran se réserve une place parmi les grandes puissances », a commenté M. Kandil.
Même analyse de la part du rédacteur du journal libanais Ad-Diyar, selon lequel l’axe de la résistance semble fermement décidé à défendre la Syrie quel que soient les résultats, et à faire face à l’embargo imposé par les Etats-Unis. D’autant que ces derniers mènent une politique destinée à affamer le peuple syrien. Ces derniers temps, ils ont interdit aux agriculteurs syriens dans les régions qu’ils contrôlent avec les milices kurdes des FDS d’exporter leur blé et leur brûlent leurs champs s’ils résistent.
Cette mesure iranienne n’est pas sans rappeler l’affaire des cinq pétroliers iraniens qui ont été envoyés au Venezuela, fin mai début juin, pour aider ce pays en pénurie de carburant, en raison aussi de l’embargo américain.
Il est clair que dans les cas syrien et vénézuelien, l’Iran n’a pas fini de défier les Etats-Unis.
Source: Divers