L’administration Trump et le gouvernement israélien auraient coordonné ensemble les sanctions américaines prises jeudi contre tout responsable de la Cour pénale internationale (CPI) qui enquêterait sur des militaires américains ou les inculperait « sans le consentement des Etats-Unis », a rapporté vendredi 12 juin le Jerusalem Post, citant le correspondant diplomatique de Channel 13.
Cette coordination contre la CPI aurait été la raison même de la visite du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo en ‘Israël’ le mois dernier, selon ce correspondant, cité par la télévision israélienne i24.
« Malgré les appels répétés des Etats-Unis et de nos alliés en faveur d’une réforme, la CPI n’a rien fait pour se réformer et continue de mener des enquêtes motivées politiquement contre nous ou nos alliés, dont Israël », a déploré jeudi la porte-parole du président américain dans un communiqué.
Fatou Bensouda, la procureure de la CPI, souhaite ouvrir deux enquêtes. La première vise des exactions qui ont été commises entre 2003 et 2014 par des soldats américains en Afghanistan, et des allégations de torture ont également été formulées à l’encontre de la CIA.
La deuxième concernant des « crimes de guerre » qu’a commis ‘Israël’ en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en 2014.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a par ailleurs salué jeudi soir l’annonce des sanctions américaines prises contre la CPI, dénonçant « une cour politisée », dont l’objectif est de « mener une chasse aux sorcières contre l’Etat hébreu et les Etats-Unis ».